Travail précaire : Sekkouri dénonce les dérives dans le secteur de la sécurité privée

Le ministre de l’Inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences, Younes Sekkouri, a tiré la sonnette d’alarme sur la situation des agents de sécurité, souvent contraints d’assumer des tâches qui dépassent largement leurs attributions. Dans une interview accordée à la chaîne 2M, mardi, le ministre a reconnu que cette problématique relève directement de ses responsabilités en tant que ministre de l’Emploi.

« Les agents de sécurité se retrouvent à exécuter des missions qui ne relèvent pas de leur fonction, simplement parce qu’ils constituent la main-d’œuvre la moins coûteuse du pays. Ils sont perçus comme le maillon faible du système », a déploré Sekkouri, soulignant le rôle essentiel de cette catégorie professionnelle, trop souvent déconsidérée.

Comparant la situation marocaine à celle observée dans plusieurs pays occidentaux, le ministre a insisté sur la nécessité d’une réforme en profondeur du Code du travail pour mieux encadrer les conditions d’emploi de ces travailleurs. Il a rappelé avoir évoqué ce dossier à plusieurs reprises au sein du gouvernement, notamment lors de la session d’avril du dialogue social.

Sekkouri a également pointé du doigt certaines dérives patronales, affirmant que plusieurs entreprises prestataires de services de sécurité ne respectent même pas le salaire minimum légal. Une situation rendue possible, selon lui, par « l’allègement excessif » des sanctions prévues par la législation actuelle. « Cette faille profite à des employeurs de mauvaise foi qui manipulent les salaires et contournent la loi », a-t-il dénoncé.

Le ministre a réaffirmé son engagement à défendre les droits des travailleurs les plus vulnérables et à promouvoir un marché du travail plus équitable, où la dignité et la justice sociale ne sont plus des promesses, mais des réalités.

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