La 34ᵉ édition du Sommet de l’élevage s’ouvre ce mardi à Clermont-Ferrand, dans le sud-est de la France. Véritable carrefour européen des professionnels de l’élevage, cet événement majeur accueille cette année le Maroc en tant que premier pays africain invité d’honneur.
Après sa participation remarquée au Salon international de l’agriculture de Paris en février dernier, le Maroc s’impose à nouveau sur la scène agricole européenne avec un pavillon de 170 m², vitrine du dynamisme et de la transformation structurelle que connaît aujourd’hui le secteur agricole national. Ce stand illustre la synergie entre innovation, durabilité et inclusion sociale, au croisement des enjeux climatiques, économiques et humains, soulignent les organisateurs.
Ces derniers rappellent que le Plan Maroc Vert a permis de moderniser les filières animales et de revaloriser la production nationale, tandis que le programme « Génération Green », lancé en 2020, porte une vision globale, durable et résiliente, fondée sur la souveraineté alimentaire, la performance productive et une gestion responsable des ressources hydriques, dans un contexte marqué par le stress hydrique.
Sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, un programme national de grande envergure a également été déployé pour protéger le cheptel contre les effets du changement climatique. Ce plan comprend notamment le soutien aux prix des aliments pour bétail, la protection de huit millions de brebis reproductrices, le lancement d’une vaste campagne de soins vétérinaires, ainsi que la promotion de l’insémination artificielle et de l’encadrement technique des éleveurs.
Cette démarche s’inscrit dans la continuité des orientations royales en matière de développement humain et d’équité territoriale, conciliant deux ambitions majeures : renforcer la sécurité alimentaire du Royaume et préserver les moyens de subsistance des familles rurales.
L’édition 2025 du Sommet réunit plus de 1 770 exposants et près de 120 000 visiteurs, dont 6 000 professionnels venus de 96 pays. Près de 2 000 animaux représentant 70 races seront présentés, tandis que plus de 140 conférences et débats aborderont les grandes thématiques liées à l’élevage et à l’agriculture de demain.
Mais au-delà d’un rendez-vous d’affaires, les organisateurs décrivent l’événement comme une « boussole de l’agriculture du futur », un espace privilégié pour l’échange d’expertises, l’innovation et la recherche de solutions durables.
Le programme prévoit également des concours nationaux prestigieux consacrés aux bovins à viande et aux ovins, ainsi que le lancement d’une « Charte de l’élevage herbivore durable », destinée à promouvoir une agriculture responsable. Deux trophées d’excellence récompenseront par ailleurs l’innovation technologique et les produits ruraux durables.
Le commissaire général du Sommet, Benoît Delaloy, a salué le partenariat renforcé entre les acteurs marocains et français du secteur de l’élevage, estimant que les deux parties sont aujourd’hui « plus que jamais appelées à unir leurs forces face aux nouveaux défis », notamment ceux liés à l’amélioration des races, à l’alimentation animale, à la recherche génétique et à la gestion durable des exploitations.
« Le choix du Maroc comme pays invité d’honneur reflète notre volonté de raviver les relations franco-marocaines et d’encourager les professionnels à bâtir des partenariats porteurs de solutions concrètes pour leurs exploitations », a-t-il déclaré à l’Agence Marocaine de Presse à la veille de l’ouverture.
Pendant quatre jours, les participants prendront part à des conférences thématiques, des dégustations de produits du terroir marocain, ainsi qu’à des visites de fermes modèles et des rencontres interprofessionnelles.
Créé en 1992 en tant que salon dédié aux ruminants, le Sommet de Clermont-Ferrand s’est progressivement imposé comme une référence internationale incontournable, rassemblant chaque année un nombre croissant d’exposants et de visiteurs venus du monde entier.