Le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Amine Tehraoui, a affirmé que le gouvernement actuel a mobilisé des investissements sans précédent en vue de la création et de l’équipement de nouveaux centres hospitalo-universitaires. Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’un chantier national ambitieux visant à doter chaque région du Royaume d’un hôpital universitaire moderne et performant.
Invité d’une émission spéciale diffusée lundi soir sur la deuxième chaîne nationale, Tehraoui a rappelé que le Maroc dispose actuellement de cinq hôpitaux universitaires et que six autres sont en cours de réalisation, afin d’atteindre l’objectif d’une véritable équité territoriale dans l’accès aux soins spécialisés.
Le ministre a souligné qu’un hôpital universitaire représente un investissement colossal, nécessitant des ressources financières et humaines considérables ainsi que des équipements médicaux de haute technologie. Ces projets permettront de proposer, dans plusieurs régions, des spécialités médicales jusqu’ici inexistantes.
À titre d’exemple, Tehraoui a cité la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, qui ne disposait auparavant d’aucune spécialité universitaire en médecine. Les patients devaient se rendre à Fès, Oujda ou Casablanca pour recevoir les soins requis. Grâce aux nouvelles infrastructures, « cette réalité connaîtra une transformation profonde et durable », a-t-il assuré.
Ces hôpitaux universitaires constitueront également des espaces de formation pour les étudiants des facultés de médecine et de pharmacie, renforçant ainsi l’intégration entre les systèmes de santé et d’enseignement supérieur.
Dans le même esprit, le ministre a annoncé l’accélération de la mise en service des hôpitaux universitaires des régions Souss-Massa, Laâyoune-Sakia El Hamra, Drâa-Tafilalet et Béni Mellal-Khénifra, dans les plus brefs délais.
Parallèlement, un vaste programme de réhabilitation des centres de santé primaires est en cours. Un budget de 6,2 milliards de dirhams a été alloué à la rénovation de 1 400 établissements, dont 1 000 ont déjà été modernisés. Le ministère prévoit de réhabiliter 1 600 centres supplémentaires sur un total de 3 000 à l’échelle nationale.
Tehraoui a rappelé le rôle essentiel que jouent ces structures de proximité, notamment dans les domaines de la vaccination et des soins de première ligne, soulignant que les investissements engagés sont sans équivalent dans l’histoire du pays. Ils s’inscrivent dans une vision globale de réforme du système de santé, visant à le rendre plus juste, plus efficace et plus proche des citoyens.
En outre, le ministre a précisé que l’effort de modernisation ne se limite pas aux dispensaires : il englobe également la construction de nouveaux établissements hospitaliers. Depuis 2022, 22 hôpitaux ont été réalisés à travers différentes provinces du Royaume, y compris dans des zones naguère dépourvues de toute infrastructure sanitaire, telles que la province de Tinghir. Ce progrès, a-t-il conclu, traduit une volonté ferme de combler les inégalités territoriales et d’assurer à chaque citoyen un accès équitable aux services de santé de qualité.
