Une erreur procédurale des autorités espagnoles a conduit à la libération de Firas Taghi, cousin de Ridouan Taghi, chef présumé de la redoutable organisation criminelle dite « Mocro Maffia ». Et ce, bien qu’il fasse l’objet d’un mandat de recherche international et qu’il soit activement poursuivi par la justice néerlandaise pour trafic international de stupéfiants.
L’affaire est survenue après que la police espagnole a dépassé le délai légal de dix jours imparti pour exécuter la décision d’extradition prononcée début août 2025. Cette négligence a conduit la justice espagnole à annuler la procédure et à ordonner sa remise en liberté, de manière totalement inattendue.
Arrêté durant l’été 2025 dans le cadre d’une opération internationale visant un vaste réseau de trafic de cocaïne via le port d’Anvers, en Belgique, Firas Taghi était présenté comme le numéro deux de la Mocro Maffia, organisation dont les activités sont dirigées par son cousin Ridouan Taghi, actuellement incarcéré aux Pays-Bas pour homicides et trafic de drogue.
Selon le quotidien espagnol El Español, le bureau « Sirene Espagne », chargé de la gestion des alertes du système d’information Schengen, avait reçu des instructions claires pour procéder au transfert. Toutefois, l’opération n’ayant pas été réalisée dans le délai imparti, le tribunal a annulé la détention et ordonné la libération de l’intéressé.
Cette affaire relance les débats sur les failles du système judiciaire et sécuritaire espagnol, d’autant qu’il ne s’agit pas d’un cas isolé. En avril 2024, un autre membre influent de la Mocro Maffia, Karim Bouyakhriyan, avait également été libéré à la suite d’une défaillance similaire. Une situation qui nourrit les inquiétudes quant à l’exploitation de ces brèches par les réseaux du crime organisé afin d’échapper à la justice.
