Le communiqué final du Sommet arabe-islamique extraordinaire, tenu à Doha, a souligné la place centrale du Royaume du Maroc dans la défense de la cause palestinienne. Les participants ont rendu hommage au rôle du Comité Al-Qods, présidé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, ainsi qu’à son bras exécutif, l’Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif, pour leurs efforts constants visant à consolider la présence des Palestiniens dans la Ville sainte et à préserver son identité spirituelle et culturelle.
Les dirigeants arabes et musulmans ont également réitéré leur soutien à la tutelle hachémite sur les lieux saints islamiques et chrétiens de Jérusalem, exercée par le Roi Abdallah II de Jordanie. Ils ont rappelé que l’esplanade de la mosquée Al-Aqsa, dans son intégralité de 144 000 m², constitue un lieu de culte exclusivement réservé aux musulmans.
La déclaration a insisté sur le fait qu’une paix juste et globale ne saurait être atteinte sans la fin de l’occupation israélienne et l’établissement d’un État palestinien indépendant sur les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale. Les chefs d’État ont souligné leur attachement à l’Initiative de paix arabe et aux résolutions de la légalité internationale comme cadre de référence essentiel.
Concernant l’agression israélienne contre l’État du Qatar, le Sommet a condamné avec la plus grande fermeté l’attaque ayant visé un quartier résidentiel de Doha le 9 septembre dernier, la qualifiant d’escalade grave, d’agression flagrante contre un État arabe et islamique, de violation manifeste du droit international et de menace directe pour la paix et la sécurité régionales et internationales.
Les dirigeants ont exprimé leur solidarité absolue avec l’État du Qatar face à cette agression, affirmant leur soutien total aux mesures prises par Doha pour protéger sa souveraineté, sa sécurité et sa stabilité. Ils ont également dénoncé les tentatives israéliennes visant à saper les efforts de médiation entrepris par le Qatar, conjointement avec l’Égypte et les États-Unis, pour mettre fin à la guerre contre Gaza et assurer la libération des otages et prisonniers.
Le communiqué a par ailleurs mis en garde contre les plans israéliens visant à imposer de nouveaux faits accomplis dans la région, notamment les déplacements forcés, l’expansion coloniale, le blocus et la famine, qualifiés de crimes de guerre nécessitant une intervention urgente de la communauté internationale.
En outre, les chefs d’État ont appelé à la tenue rapide, au Caire, d’une conférence pour la reconstruction de Gaza, et à mobiliser l’appui financier et technique indispensable à la réussite du plan arabo-islamique de reconstruction. Ils ont insisté sur la nécessité de bâtir une vision commune de sécurité arabe et islamique, fondée sur le respect du droit international, la bonne voisinage et la non-ingérence dans les affaires intérieures des États.