Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a été alerté, une nouvelle fois, sur la situation alarmante qui prévaut dans les camps de Tindouf, en Algérie. Lors d’un échange avec la Rapporteuse spéciale sur les formes contemporaines d’esclavage, la représentante du Centre Indépendant de Recherches et d’Initiatives pour le Dialogue (CIRID), Lucia Ferreira Perea, a dénoncé la persistance de pratiques esclavagistes sous l’autorité du Polisario.
Elle a notamment mis en lumière des cas de servitude héréditaire et de ségrégation raciale, en violation flagrante des engagements internationaux de l’Algérie et des conventions universelles relatives aux droits humains. Pour illustrer ses propos, Mme Ferreira Perea a rappelé l’histoire de Mohamed Salem, Sahraoui à qui l’on a interdit en 2020 d’épouser une femme d’une tribu dite « libre » en raison de son ascendance. Un exemple révélateur d’un système discriminatoire profondément enraciné dans les camps.
Face à ces violations, la représentante du CIRID a exhorté le Conseil à agir sans délai, en réclamant l’envoi d’une mission d’enquête de la Rapporteuse spéciale, en rappelant à l’Algérie ses responsabilités en tant que pays hôte et en condamnant le rôle du Polisario dans le maintien de ces pratiques inhumaines.
« L’esclavage n’appartient pas seulement au passé, il reste une réalité tangible à Tindouf », a-t-elle martelé, appelant la communauté internationale à ne plus fermer les yeux sur ces atteintes graves à la dignité humaine.