France en tension : 295 interpellations lors de la journée « Bloquons tout »

La France a été secouée mercredi 10 septembre 2025 par une journée de mobilisation inédite initiée sur les réseaux sociaux sous le nom de « Bloquons tout ». Cette mobilisation, qui survient deux jours après un vote de confiance visant le gouvernement démissionnaire de François Bayrou, a pour principal objectif de contester le plan budgétaire proposé par l’ancien Premier ministre.

Selon les autorités, près de 100.000 participants étaient attendus à travers le territoire, engagés dans des blocages, des manifestations et des actions de sabotage. À 13h, le ministère de l’Intérieur recensait déjà 295 interpellations et quatre membres des forces de l’ordre légèrement blessés. En région parisienne, 171 personnes avaient été interpellées à cette même heure.

Des incidents et tensions sur tout le territoire

À Rennes, un gendarme a été légèrement blessé alors que 10.000 manifestants étaient recensés dans le département, selon la gendarmerie. Dans la capitale bretonne, des projectiles ont été lancés à proximité de la préfecture, nécessitant l’usage d’un canon à eau pour disperser les manifestants.

À Nice, le cortège, qualifié d’apolitique et citoyen, a réuni entre 150 et 200 personnes. Dans le Morbihan, près de 3.000 manifestants se sont rassemblés à Lorient et Vannes. À Marseille, la CRS a repoussé une tentative d’intrusion de 700 personnes au Centre Bourse, tandis que des incidents similaires ont été signalés à Nantes et Poitiers.

Les perturbations se sont également étendues aux infrastructures : plusieurs lignes ferroviaires en Île-de-France ont été affectées et certaines salles du musée du Louvre ont été exceptionnellement fermées. Le musée Eugène-Delacroix a quant à lui annoncé sa fermeture totale, avec remboursement automatique des billets.

Réactions politiques

Sur les réseaux sociaux, la classe politique a rapidement réagi. Jean-Luc Mélenchon, leader de La France insoumise, a dénoncé ce qu’il estime être des provocations du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, accusé de chercher à créer des incidents pour les médias. La secrétaire nationale des Écologistes, Marine Tondelier, s’est quant à elle jointe aux manifestants à Calais.

Une mobilisation qui s’étend

Selon les préfectures locales, des actions se poursuivent dans plusieurs grandes villes : Bordeaux, Lyon, le Finistère, et l’Isère, où plusieurs blocages ont été levés au cours de la matinée. Les lycées et universités ont également été touchés, certains étant partiellement bloqués, tandis que d’autres ont été rapidement débloqués par les autorités.

Cette journée illustre l’ampleur de la contestation sociale en France et souligne la forte mobilisation des citoyens contre les orientations budgétaires proposées par l’ancien gouvernement.

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