En procédant à l’inauguration officielle du barrage de la Renaissance sur le Nil, l’Éthiopie a réaffirmé son attachement à la Charte des Nations unies et au droit international, affirmant agir dans la perspective de « défendre les intérêts existentiels de son peuple ».
Le ministère égyptien des Affaires étrangères a, pour sa part, indiqué dans un communiqué ce mardi que Le Caire avait adressé une lettre officielle au président du Conseil de sécurité, dénonçant « l’événement organisé par l’Éthiopie pour proclamer la finalisation et l’entrée en fonction d’un ouvrage érigé en violation manifeste du droit international ».
Dans ce même texte, l’Égypte souligne que « les démarches entreprises par Addis-Abeba s’inscrivent dans la continuité d’une série de violations répétées des normes juridiques internationales ».
Depuis de longues années, les deux pays ont multiplié les cycles de discussions et de médiations, sans parvenir à un accord sur les modalités de gestion, de stockage et d’exploitation des eaux du Nil, transformant le barrage en un foyer permanent de tensions régionales et diplomatiques.