François Bayrou va remettre sa démission à Emmanuel Macron à la mi-journée de ce mardi

Au lendemain d’un revers cinglant à l’Assemblée nationale, François Bayrou s’apprête à présenter sa démission à Emmanuel Macron, ce mardi à la mi-journée. Mis en minorité par 364 voix contre 194 lors du vote de confiance qu’il avait lui-même sollicité, le Premier ministre se voit contraint d’abandonner ses fonctions, scellant ainsi la chute de son gouvernement.

Dès lundi soir, l’Élysée a laissé entendre que le chef de l’État désignerait « dans les tout prochains jours » le nouveau locataire de Matignon. Si une dissolution de l’Assemblée nationale reste juridiquement possible, elle semble pour l’heure écartée, l’expérience malheureuse de l’an dernier ayant durablement refroidi l’exécutif.

L’heure est donc aux spéculations. Plusieurs noms circulent déjà : Sébastien Lecornu, pressenti en janvier avant d’être écarté au profit de Bayrou, ou encore Xavier Bertrand, figure de la droite républicaine, susceptible de composer avec le bloc central. Sur un autre versant, Éric Lombard, actuel ministre de l’Économie, apparaît comme un profil de centre-gauche capable de tendre la main au Parti socialiste tout en rassurant certains Républicains.

Pendant ce temps, les oppositions affûtent leurs armes. Marine Le Pen, qui plaidait encore pour une dissolution, mise désormais sur la nomination d’un Premier ministre « compatible » avec le Rassemblement national. Jean-Luc Mélenchon, lui, appelle frontalement Emmanuel Macron à démissionner, l’accusant de « provoquer une situation explosive ». Eric Zemmour, rejoint par des figures de la droite comme Valérie Pécresse ou David Lisnard, réclame quant à lui une élection présidentielle anticipée.

Même au sein du camp présidentiel, le doute s’installe. Gabriel Attal exhorte le chef de l’État à « un renversement profond de méthode », soulignant que l’absence de cap clair a considérablement entamé le capital politique de l’exécutif.

Une certitude demeure : Emmanuel Macron devra trancher rapidement. Selon plusieurs proches, la décision pourrait tomber avant la fin de la semaine. Mais fidèle à son tempérament, le président pourrait aussi s’autoriser ce qu’il affectionne : temporiser, quitte à laisser planer le suspense au sommet de l’État.

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