La fédération de la gauche appelle à rompre avec Israel et à libérer les prisonniers du Hirak du Rif

Lors d’une conférence de presse organisée ce mercredi 3 septembre 2025, Abdeslam El Aziz, secrétaire général de la Fédération de la gauche démocratique, a lancé un appel solennel à la libération des détenus politiques et à la rupture du processus de normalisation avec Israël, estimant que ces mesures constituent des conditions préalables à la création d’un climat politique sain pour les élections de 2026 et au rétablissement de la confiance des citoyens dans la vie publique.

Selon lui, « mettre fin à la normalisation avec Israel est la première étape que l’État doit franchir pour regagner la confiance du peuple ». Le dirigeant de gauche a insisté sur la nécessité de créer un environnement politique et social apaisé par des gestes concrets et immédiats, notamment une véritable réconciliation nationale incluant la libération de l’ensemble des prisonniers politiques et d’opinion, au premier rang desquels les militants du Hirak du Rif, qualifié de « blessure profonde ».

El Aziz a par ailleurs exhorté les autorités à combattre la corruption et la rente, à rompre avec l’impunité dans les crimes économiques et à garantir l’indépendance des institutions de gouvernance contre toute tentative d’affaiblissement. Il a également plaidé pour une réponse urgente aux revendications légitimes des mouvements sociaux, notamment à travers des mesures de protection du pouvoir d’achat des citoyens face à l’inflation persistante.

Pour la Fédération de la gauche démocratique, ces mesures ne sont pas de simples revendications partisanes, mais des exigences nationales essentielles à la restauration de la crédibilité de l’action politique et à la construction d’un nouveau contrat social, fondé sur la confiance et la justice représentative.

Dans ce contexte, le parti a rappelé avoir reçu près de 600 propositions citoyennes via une plateforme numérique participative lancée le 5 août 2025. Une partie importante de ces contributions a été intégrée dans le mémorandum officiel relatif au cadre des élections législatives de 2026.

La députée Fatima Tamni a révélé que parmi les propositions phares figurent la création d’une commission indépendante chargée de superviser les élections, établie par une loi votée au Parlement et dotée de compétences précises ; la fin des situations d’incompatibilité telles que le cumul entre la présidence d’une commune et un portefeuille ministériel ; la révision du système de financement public des partis afin de consacrer le principe d’égalité des chances ; ainsi que le remplacement des listes locales par une liste nationale paritaire, garantissant une représentation effective des femmes et la concrétisation de la parité.

Tamni a salué l’initiative numérique comme une « étape majeure pour associer les citoyens à l’élaboration d’une vision collective de la réforme électorale », soulignant la qualité et le sérieux des contributions recueillies.

Le mémorandum du parti comporte également un diagnostic sévère de la situation politique actuelle, qualifiée de « tendue » par la Fédération, en raison de la persistance des arrestations liées aux mouvements sociaux, des restrictions pesant sur la liberté d’expression, de presse et de blog, et de la nécessité d’un véritable dégel politique avant les élections.

En outre, la Fédération insiste sur le fait que les prochaines échéances doivent constituer une occasion décisive pour lutter contre la corruption et les conflits d’intérêts, qui ont entaché plusieurs contrats gouvernementaux récents. Le parti organisera dans les prochains jours une nouvelle conférence de presse pour présenter en détail ses propositions relatives au cadre législatif des élections, réaffirmant son ambition de faire des élections de 2026 un moment de transparence, de crédibilité et de participation citoyenne élargie.

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