Le secrétaire général du Parti de la Justice et du Développement (PJD), Abdelilah Benkirane, a exhorté le ministère de l’Intérieur à veiller scrupuleusement à la transparence du processus électoral et à ouvrir un débat public sur les prochaines élections à travers des programmes télévisés diffusés sur les chaînes du pôle public, afin d’accompagner les préparatifs de ce rendez-vous politique majeur.
S’exprimant lors d’une conférence de presse organisée par son parti le vendredi 29 août 2025, consacrée à la présentation des propositions du PJD concernant le cadre général régissant les élections législatives de 2026, Benkirane a déclaré à l’adresse du ministère de l’Intérieur : « Vous portez la responsabilité première du succès ou de l’échec du Maroc. C’est à vous de créer, dès à présent, une atmosphère positive autour du scrutin, car c’est une mission confiée par le Roi. »
L’ancien chef du gouvernement a mis en garde contre le danger majeur que représente l’abstention électorale, soulignant que le différend entre les partis politiques et le ministère de l’Intérieur n’est pas d’ordre juridique : « Les Marocains sont aujourd’hui unis autour de la devise Allah, Al-Watan, Al-Malik », a-t-il affirmé.
Benkirane a par ailleurs interprété l’appel du Roi Mohammed VI à une préparation anticipée des élections comme le signe d’une inquiétude réelle face aux politiques publiques menées par l’exécutif actuel. Il a insisté sur l’urgence d’une couverture médiatique pluraliste des échéances de 2026, regrettant la disparition des émissions-débats télévisés qui animaient autrefois le paysage audiovisuel national.
De son côté, Idriss Azami El Idrissi, vice-secrétaire général du PJD, a rappelé que la note présentée par le parti insiste avant tout sur la création de conditions politiques favorables à la confiance et sur l’insufflation d’un nouvel élan démocratique et citoyen renforçant les droits et libertés constitutionnels, consolidant l’appartenance nationale et ravivant l’espérance dans l’avenir.
Parmi les propositions phares du parti figure la poursuite du processus d’apaisement politique, amorcé par les grâces royales successives prononcées en 2024 et 2025, qui ont suscité un large soulagement dans l’opinion publique et parmi les acteurs politiques.
Le PJD appelle également à l’adoption d’un pacte d’honneur contraignant pour toutes les formations politiques, interdisant la sélection de “candidats corrompus” et proscrivant l’usage de l’argent ou l’achat de voix, afin de garantir des élections libres, équitables et crédibles, dans le cadre d’un contrat politique et éthique entre les partis et le ministère de l’Intérieur.
