Plusieurs provinces marocaines vivent au rythme d’un véritable séisme administratif après l’éclatement de scandales retentissants dans le secteur de l’urbanisme, impliquant des élus influents et des partenaires de l’ombre.
Selon des sources bien informées, des commissions provinciales poursuivent actuellement leurs enquêtes sur des lotissements résidentiels érigés en violation flagrante des procédures imposées par les guichets uniques, bénéficiant d’interventions suspectes et de pressions politiques puissantes.
Les investigations préliminaires révèlent l’existence de partenariats occultes entre présidents de communes, leurs adjoints et de grands promoteurs immobiliers, lesquels auraient bénéficié de facilités exceptionnelles en échange de pactes électoraux anticipés.
Les rapports internes pointent de graves irrégularités dans le paiement et l’évaluation des taxes, allant jusqu’à l’usage de fausses quittances non consignées dans les registres officiels, le tout dans un contexte marqué par l’absence de tout système numérique de gestion fiscale.
Les enquêteurs explorent également l’hypothèse de transactions électorales prématurées, impliquant parlementaires, présidents de communes et entrepreneurs puissants, qui auraient profité d’exemptions fiscales illégales, notamment sur des terrains nus sous-évalués par rapport à leur prix réel.
Certains responsables auraient utilisé leur autorité pour soustraire des biens à l’impôt foncier, achetant ainsi des fidélités politiques et imposant le silence dans les conseils locaux.
Les rapports transmis au ministère de l’Intérieur et à la Cour des comptes accablent plusieurs responsables englués dans un marécage de malversations financières, touchant aussi bien la collecte des taxes locales et des redevances liées à l’urbanisme que la gestion déléguée des services de propreté et de transport urbain.
Le parquet, de son côté, examine des plaintes pour fraude fiscale aggravée, tandis que des dossiers brûlants ont été confiés aux juges d’instruction spécialisés dans les crimes financiers.
Des sources affirment enfin que les équipes de l’Inspection générale de l’Intérieur ont entamé des descentes de terrain pour stopper l’hémorragie d’irrégularités dans les services de recouvrement, après avoir constaté que des réseaux mêlant élus et fonctionnaires se sont livrés, depuis plusieurs mandats, à des pratiques illégales dans la perception de taxes et impôts locaux.