Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation a décidé d’instaurer, dès la prochaine rentrée universitaire, un nouveau système d’accès au cycle de master. Celui-ci prévoit la suppression des épreuves écrites et orales au profit d’un mécanisme exclusif de sélection sur dossier, fondé sur les notes et les moyennes obtenues durant le cursus de licence.
Cette mesure s’inscrit dans le cadre des réformes introduites par le cahier national des normes pédagogiques du master, publié au Bulletin officiel en date du 14 août.
L’objectif affiché est de mettre un terme aux pratiques peu transparentes qui ont entaché, par le passé, certains concours d’accès, telles que le favoritisme, la corruption ou encore le népotisme, et de rompre définitivement avec la relation directe entre candidats et enseignants.
L’admission au cycle de master reposera exclusivement sur l’examen des dossiers, conformément aux critères définis dans la fiche descriptive de chaque formation. Les titulaires d’une licence d’excellence bénéficieront, quant à eux, d’une inscription automatique et directe.
Par ailleurs, le dispositif prévoit une augmentation notable des capacités d’accueil des masters, en cohérence avec l’orientation du ministère en faveur d’un accès élargi. La gratuité de l’inscription pour les étudiants sera maintenue, tandis que des frais spécifiques seront appliqués aux fonctionnaires dans le cadre de la formule dite du « temps aménagé », appelée à être généralisée au niveau national.
Cette décision, à la fois ambitieuse et controversée, devrait susciter un large débat au sein du milieu universitaire : pour les uns, elle constitue un pas décisif vers la consécration de l’égalité des chances ; pour d’autres, elle risque de soulever de nouveaux défis relatifs à la qualité de la formation et à la rigueur des critères de sélection.