Les marchés de fruits et légumes connaissent ces dernières semaines une augmentation notable des prix, comprise entre 1 et 2 dirhams le kilo selon la qualité et le type de produit. Une hausse attribuée à la fois à l’intensification de la consommation estivale et aux aléas climatiques.
À Casablanca, Jaâfar Essabbane, directeur du marché de gros, explique que cette tendance s’explique principalement par une forte demande en été, tout en notant un écart important entre les prix de gros et ceux de détail, particulièrement pour les fruits.
Selon lui, les vagues de chaleur extrême touchant les zones de production accélèrent la détérioration des produits frais avant leur arrivée sur les marchés, ce qui réduit l’offre et contribue à l’augmentation des prix, notamment pour les fruits fragiles et périssables. Le marché de gros de Casablanca accueille chaque jour environ 1 500 camions chargés de 3 000 à 4 000 tonnes de fruits et légumes, des volumes jugés suffisants pour approvisionner le marché national. Toutefois, l’intensité de la demande entraîne l’écoulement de la marchandise dès la matinée, souvent avant 10 heures.
Si les prix à l’intérieur du marché de gros restent considérés comme raisonnables, ceux appliqués par les détaillants affichent une hausse marquée, expliquée par la pression de la demande et les pertes causées par la chaleur. À titre d’exemple, la tomate se négocie entre 1,80 et 3 dirhams le kilo au gros, contre 4 à 7 dirhams au détail. La pomme de terre, vendue entre 3 et 5,20 dirhams au gros, atteint 5 à 8 dirhams dans le commerce de détail. Le poivron vert et rouge varie entre 12 et 17 dirhams au gros, mais s’affiche entre 15 et 20 dirhams en magasin. Quant à la carotte, elle s’échange entre 1,80 et 4 dirhams au gros, contre 4 à 8 dirhams au détail.
Côté fruits, le raisin blanc et noir est proposé entre 3,70 et 7 dirhams au marché de gros, mais grimpe à 10–17 dirhams chez les détaillants. La banane s’écoule à 7–9,90 dirhams au gros et à 13–18 dirhams au détail. Enfin, la pomme est vendue entre 10 et 18 dirhams le kilo au gros, et jusqu’à 24 dirhams en détail.
Pour sa part, Abderrazak Echabi, président des commerçants de fruits et légumes du marché de gros de Casablanca, assure que la production demeure abondante malgré les contraintes liées à la sécheresse et au stress hydrique. Il souligne que les prix de gros restent stables, et que ce sont essentiellement les écarts enregistrés au détail qui posent problème. Il appelle ainsi à un contrôle renforcé des détaillants, rappelant que l’abondance des produits devrait normalement contribuer à stabiliser, voire à réduire les prix.