Dans une étude prospective, le Centre Al Mouachir des études et recherches estime que les élections législatives de 2026 constitueront un tournant décisif dans l’avenir des formations politiques marocaines. Une échéance qui soulève une question centrale : les acteurs politiques sauront-ils reconstruire un lien de confiance avec les citoyens, après les recompositions spectaculaires qu’avaient connues les élections de 2021, marquées par l’ascension fulgurante de certaines forces et le recul brutal d’autres ?
Le Centre souligne que les enjeux pesant sur la scène politique nationale à l’horizon 2026 sont multiples et exigent une lecture fine des nouveaux déterminants du vote. Le réflexe de loyauté idéologique, longtemps dominant dans le comportement électoral traditionnel, semble désormais céder la place à des logiques plus pragmatiques, dictées par l’offre électorale du moment et par la capacité des partis à mobiliser leurs bases selon un calcul d’opportunité plutôt que par un attachement doctrinal.
Selon l’étude, la formation d’un gouvernement et le choix des alliances politiques constitueront un défi majeur pour les acteurs. Dans un contexte de recomposition, la monarchie, l’efficacité de l’intermédiation partisane et la capacité des protagonistes à faire des concessions seront des facteurs déterminants pour préserver la stabilité et assurer la continuité, notamment en cas d’impasse politique.
L’approche adoptée par le Centre s’articule autour de trois axes interdépendants :
- L’analyse des mutations du comportement électoral marocain et de ses nouveaux paramètres.
- La projection des positionnements partisans possibles, ainsi que des scénarios de progression ou de déclin.
- L’exploration des dynamiques post-scrutin et des marges de manœuvre dans la formation des coalitions gouvernementales, à l’aune d’un paysage politique en constante évolution.
En définitive, l’étude du Centre Mouachir met en lumière l’ampleur des défis qui se profilent à l’horizon 2026, où les partis politiques marocains seront appelés à dépasser les logiques traditionnelles pour renouer avec un électorat désormais guidé par le réalisme et l’efficacité. Plus qu’un simple rendez-vous électoral, cette échéance s’annonce comme un véritable test de maturité démocratique, où la capacité des acteurs à forger des alliances solides, à réinventer leur discours et à incarner une vision partagée déterminera la stabilité politique et la trajectoire du Maroc dans la décennie à venir.