La Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) a déféré, mardi, la militante Ibtissame Lachgar devant le parquet du tribunal de première instance de Rabat. Placée en garde à vue depuis le 10 août, elle est poursuivie à la suite de la diffusion sur les réseaux sociaux d’une photographie considérée comme offensante envers la religion islamique.
Selon les faits, le 31 juillet, Mme Lachgar avait publié sur la plateforme X (ex-Twitter) une image où elle apparaissait vêtue d’un tee-shirt arborant le mot « Allah », suivi en anglais de l’expression « est l… ». Cette photo était accompagnée d’un texte qualifiant l’islam, « comme toute idéologie religieuse », de « fasciste, phallocrate et misogyne ».
Dans un communiqué, le procureur du roi près le tribunal de première instance a estimé que la diffusion de ce visuel et de ce message constitue « une offense à Dieu et une atteinte à la religion islamique ». Il a précisé que la mesure de garde à vue a été prise « conformément à la loi » et que « les dispositions légales appropriées seront appliquées à la lumière des conclusions de l’enquête ».
Le code pénal marocain sanctionne toute atteinte à la religion islamique d’une peine allant de six mois à deux ans de prison et/ou d’une amende comprise entre 20 000 et 200 000 dirhams. Cette peine peut atteindre cinq ans d’emprisonnement lorsque l’infraction est commise par un moyen public, y compris via les plateformes électroniques.