L’Algérie a accusé jeudi la France de s’exonérer « de ses responsabilités » dans la crise bilatérale et annoncé, dans un communiqué de sa diplomatie, la dénonciation de l’accord sur l’exemption des visas au profit des titulaires de passeports diplomatiques et de service dont Paris a annoncé la suspension la veille.
La lettre, où le président français Emmanuel Macron fait cette annonce, « exonère la France de l’intégralité de ses responsabilités et fait porter tous les torts à la partie algérienne. Rien n’est plus loin de la vérité et de la réalité », selon le ministère algérien des Affaires étrangères.
Concernant l’accord d’exemption de visas, Alger rappelle que « c’est la France, et elle seule, qui a été à l’origine d’une telle demande. En décidant la suspension de cet accord, la France offre à l’Algérie l’opportunité idoine d’annoncer, quant à elle, la dénonciation pure et simple de ce même accord ».
La France n’est « pas dans l’esprit d’un affrontement perpétuel » avec l’Algérie, avec laquelle elle souhaite « retrouver un jour des relations qui soient équilibrées et justes », a, par ailleurds, déclaré jeudi François Bayrou, après le durcissement de la position d’Emmanuel Macron à l’égard d’Alger.
Les mesures demandées mercredi par le chef de l’État au gouvernement, « on va les appliquer non pas dans l’esprit d’un affrontement perpétuel mais dans l’esprit de retrouver un jour des relations qui soient équilibrées et justes« , a déclaré le Premier ministre lors d’un déplacement en Charente-Maritime.
AFP