Le terminus de la vie active pour Mohammed Boudrika, rattrapé par la justice. L’ancien député du Rassemblement national des indépendants (RNI) et ex-président de l’arrondissement de Mers Sultan a été condamné à cinq ans de réclusion ferme par le tribunal de Casablanca. Une amende de 6,5 millions de dirhams vient alourdir le verdict, qui fait suite à une série d’accusations graves : faux, usage de faux et escroquerie.
Le procès, suivi de près par les médias, a révélé une série de pratiques frauduleuses, notamment l’émission de chèques sans provision, ce qui lui a valu une interdiction d’émettre des chèques pendant un an. Si certaines parties lésées ont fini par se désister, une société a poursuivi la procédure jusqu’au bout. Le tribunal a ordonné que ses créances soient remboursées.
L’affaire avait pris un chemin internationale lorsque Boudrika fut arrêté le 16 juillet 2024 à l’aéroport de Hambourg, en Allemagne, à cause d’un mandat d’arrêt international lancé par les autorités marocaines. Extradé le 24 avril 2025, il a été immédiatement placé en détention à son arrivée à Casablanca.
Cette condamnation judiciaire a également scellé sa chute politique. Déchu de son siège parlementaire par la Cour constitutionnelle, Mohammed Boudrika a également perdu son mandat de président de l’arrondissement de Mers Sultan, tournant ainsi la page sur une carrière politique qui s’était, un temps, annoncée prometteuse.