Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Azzeddine El Midaoui, a annoncé un tournant majeur dans la gestion des services sociaux destinés aux étudiants, avec la refonte du cadre législatif régissant l’Office national des œuvres universitaires, sociales et culturelles (ONOUSC).
Cette transformation s’accompagne d’un changement d’identité : l’ONOUSC deviendra désormais l’Office national de la vie universitaire, avec pour ambition affirmée de rapprocher les services des étudiants à travers la mise en place de directions régionales dans chaque territoire.
Institution publique chargée de la gestion des cités universitaires et des services sociaux tels que l’hébergement, la restauration, les soins de santé, le sport ou encore l’animation culturelle, l’office entend désormais jouer un rôle plus structurant dans la dynamique universitaire nationale.
Lors d’une séance de questions orales au Parlement, le ministre a reconnu la grande insuffisance en matière de lits disponibles dans les cités universitaires, signalant que le parc public ne compte aujourd’hui que 60 000 lits, contre 40 000 dans le secteur privé.
Il a par ailleurs classé les infrastructures actuelles en trois catégories : des structures anciennes, devenues obsolètes et inadaptées aux besoins étudiants ; des structures intermédiaires offrant des services acceptables ; et de nouvelles cités universitaires, modèles en matière de qualité de services.
Dans cette optique, El Midaoui a présenté un nouveau modèle innovant de création et de gestion des cités universitaires, reposant sur un partenariat public-privé, une initiative inspirée par le ministre délégué chargé du budget, Fouzi Lekjaa.
Ce vaste chantier, placé sous la supervision directe du Chef du gouvernement, est mis en œuvre en coordination étroite avec les ministères de l’Enseignement supérieur et des Finances. À partir de l’année 2025, le gouvernement prévoit de construire 100 000 lits universitaires par an, un objectif ambitieux destiné à résorber la pénurie actuelle. Les appels d’offres seront lancés d’ici la fin septembre.
Cette réforme marque ainsi un virage stratégique dans la politique publique en matière de logement étudiant, intégrant innovation, gouvernance de proximité et mobilisation des ressources privées pour mieux répondre aux défis de la vie universitaire moderne.