Le Maroc affirme son leadership à Johannesburg au sommet des institutions de contrôle du G20

Le Maroc, à travers le Conseil supérieur des comptes, a pris part, les 24 et 25 juin à Johannesburg, au sommet des institutions supérieures de contrôle des finances publiques des pays du G20. Une délégation conduite par Mme Zineb El Adaoui, Première présidente du Conseil, a représenté le Royaume à cet événement d’envergure internationale.

Cette participation s’inscrit dans le cadre d’une invitation officielle émise par la Présidence du sommet, représentée par l’Auditeur général de l’Afrique du Sud. Le Conseil supérieur des comptes a d’ailleurs contribué activement aux réunions techniques préparatoires tenues en février et mars derniers.

C’est la troisième participation consécutive du Maroc à ce sommet, devenu une plateforme stratégique de dialogue entre les présidents des institutions de contrôle financier du G20, autour des enjeux communs liés à l’évolution de la gouvernance publique à l’échelle mondiale.

L’édition 2025 du sommet s’est articulée autour de deux thématiques majeures : le financement des infrastructures au service du développement et la préparation des États aux compétences et métiers de demain, deux enjeux clés au cœur des priorités de la communauté internationale.

Dans son intervention en séance plénière, Mme El Adaoui a souligné l’importance cruciale de ces thématiques dans le contexte de l’Agenda 2030 pour le développement durable. Elle a plaidé pour une réforme structurelle du financement international du développement, prenant en compte la soutenabilité de la dette, les impacts du changement climatique, ainsi que les dimensions d’équité, d’inclusion et de représentation des pays du Sud.

Elle a également mis en lumière les défis spécifiques à la gestion des projets d’infrastructures, notamment dans les pays à faibles revenus, confrontés à des lacunes en matière de gouvernance et de capacités techniques. Mme El Adaoui a exposé les efforts du Conseil supérieur des comptes pour accompagner les chantiers stratégiques du Royaume, impulsés par la vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l’assiste — en particulier dans le cadre de la Stratégie nationale de développement humain, qui accorde une attention prioritaire au développement des infrastructures, au renforcement des partenariats public-privé, à la valorisation du capital humain et à sa résilience, ainsi qu’à la transition numérique.

Ces priorités ont été intégrées dans le plan stratégique 2022-2026 du Conseil, à travers des missions de contrôle ciblées visant à générer un impact durable sur la gouvernance des projets d’infrastructures et à renforcer l’adéquation des politiques de formation et d’emploi aux transformations socio-économiques du pays, en vue d’une inclusion économique pérenne.

Mme El Adaoui a enfin souligné l’importance du sommet comme espace privilégié de partage d’expertise, de développement de partenariats et de coordination entre les initiatives du G20 et les actions de l’INTOSAI, afin d’élaborer des réponses coordonnées aux défis mondiaux, aussi bien au niveau continental que régional et national.

En marge du sommet, la Première présidente a tenu une série de rencontres bilatérales avec ses homologues et dirigeants des institutions supérieures de contrôle de l’Arabie Saoudite, du Brésil, de la Russie, de l’Égypte et de la Turquie. Ces échanges ont permis de renforcer la coopération bilatérale, de partager les bonnes pratiques et d’assurer une meilleure coordination, notamment dans le cadre des responsabilités internationales assumées par le Conseil supérieur des comptes, membre actif de plusieurs organisations, réseaux et groupes de travail internationaux.