Site indépendant d'actualités

Printemps 2025 : stabilité thermique au Maroc mais fortes disparités pluviométriques

0

Le printemps 2025 s’est caractérisé au Maroc par une relative stabilité des températures, contrastée par des écarts pluviométriques marqués selon les régions. D’après le bulletin saisonnier de la Direction générale de la météorologie (DGM), la température moyenne nationale a enregistré une anomalie modérée de +0,2 °C par rapport à la normale climatologique de référence (1991-2020), traduisant une saison globalement conforme aux standards saisonniers.

Cependant, cette moyenne nationale masque des réalités régionales divergentes. Le nord-est du Royaume a connu une hausse notable des températures, avec des excédents allant de +1 à +1,5 °C, confirmant une tendance locale au réchauffement. Sur le plan mensuel, les contrastes ont également été visibles : mars s’est révélé plus frais que la normale (-0,7 °C), tandis qu’avril (+0,7 °C) et mai (+0,6 °C) ont été légèrement plus chauds.

Du côté des précipitations, le bilan global au niveau national indique un léger excédent de 0,3 % par rapport à la moyenne saisonnière. Mais là encore, les disparités territoriales sont frappantes. Certaines zones, notamment le nord-ouest et les versants sud-est du Haut Atlas, ont enregistré des cumuls largement supérieurs à la normale, atteignant parfois le double des précipitations habituelles. À l’inverse, plusieurs provinces du sud, à l’instar de Smara, ont subi un déficit alarmant dépassant les 80 %, traduisant une situation de sécheresse préoccupante.

Parmi les régions les plus arrosées figurent Tanger avec un cumul printanier de 492 mm, Chefchaouen avec 435 mm, et Ifrane avec 414 mm. La saison n’a cependant pas été exempte d’épisodes climatiques extrêmes. Le 31 mai, une vague de chaleur a porté la température maximale à un record de 36,5 °C à Tanger. Côté précipitations, un record journalier a été enregistré à Salé le 11 mars, avec 65,2 mm tombés en seulement 24 heures.

Ces données confirment la complexité croissante des dynamiques climatiques saisonnières au Maroc. Entre stabilité apparente et extrêmes localisés, le pays fait face à une variabilité accrue qui souligne les défis pressants en matière de gestion des ressources hydriques et d’adaptation climatique.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.