La Représentante permanente adjointe du Maroc auprès des Nations Unies, Majda Moutchou, a vivement dénoncé, devant le Comité spécial de la décolonisation (C24), la posture biaisée de l’Algérie dans le dossier du Sahara marocain. Lors de cette session ordinaire du Comité, qui se tient du 9 au 20 juin à New York, la diplomate marocaine a mis en lumière les contradictions et la duplicité du discours algérien, accusant Alger de chercher à dissimuler son implication directe dans ce différend régional.
Exerçant son droit de réponse, Mme Moutchou a pointé du doigt la tentative de l’Algérie de tromper la communauté internationale par une rhétorique sélective, qui ne fait, selon elle, que confirmer son rôle évident de partie principale dans ce conflit artificiel. Elle a dénoncé une stratégie hégémonique, soutenue par un activisme diplomatique et économique orienté contre les pays qui appuient la souveraineté marocaine sur le Sahara.
La diplomate a également rappelé qu’Alger avait elle-même reconnu, en novembre 1975, son implication dans le dossier du Sahara. Dans une lettre officielle adressée au Conseil de sécurité, l’ancien ambassadeur algérien auprès de l’ONU désignait l’Algérie, le Maroc et la Mauritanie comme parties prenantes à cette question.
Mme Moutchou a par ailleurs accusé l’Algérie d’avoir créé, armé et financé le groupe séparatiste du « polisario », qu’elle continue d’héberger sur son territoire. Elle a aussi dénoncé les représailles économiques exercées par Alger contre les pays ayant soutenu l’Initiative marocaine d’autonomie, qu’elle a qualifiée de seule voie réaliste et crédible pour parvenir à une solution politique durable.
Dans une seconde intervention, la diplomate marocaine a réfuté la pertinence de l’option référendaire, régulièrement remise sur la table par la délégation algérienne. Elle a rappelé que ce projet a été jugé inapplicable par les Nations Unies elles-mêmes, soulignant que l’autodétermination peut se concrétiser à travers différents mécanismes, dont l’autonomie négociée.
« L’Initiative marocaine d’autonomie constitue aujourd’hui l’unique solution sérieuse et pragmatique, conforme au droit à l’autodétermination », a-t-elle insisté, affirmant que la résolution de ce dossier passe par la voie du dialogue, et non par la confrontation.