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Au Parlement : mise en garde contre le désordre lié à l’abattage clandestin et la hausse vertigineuse des prix de la « douara »

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Dans un contexte où l’État a opté pour une démarche d’allègement à l’endroit des familles marocaines, portée par une exhortation royale à renoncer à l’abattage rituel lors de l’Aïd al-Adha, des pratiques commerciales occultes ont vu le jour, détournant ces orientations nobles à des fins de profit immédiat et illicite. Ce phénomène a suscité l’inquiétude de plusieurs voix parlementaires, qui tirent désormais la sonnette d’alarme et réclament une intervention urgente pour restaurer l’ordre dans des marchés en proie à une dérive manifeste.

Un communiqué officiel a été adressé au ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, attirant l’attention sur la persistance d’activités informelles orchestrées par des « intermédiaires spéculateurs » et des « revendeurs clandestins », perpétuant des abattages secrets et la commercialisation de produits liés à l’Aïd – notamment les fameuses douara – à des prix jugés exorbitants, oscillant entre 500 et 800 dirhams. Une flambée tarifaire qui va à l’encontre de l’esprit de solidarité prôné par Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

Le document évoque l’existence de réseaux opérant en marge de la légalité, procédant à des abattages dans des conditions sanitaires douteuses, dans le seul but de générer des gains rapides, au détriment de la santé publique et de l’équilibre financier des citoyens. Il alerte également sur les risques liés à la spéculation et à la vente de viandes non contrôlées, dans un contexte marqué par l’érosion continue du pouvoir d’achat de larges franges de la population.

Des députés ont ainsi exhorté le ministère à révéler les mesures immédiates qu’il compte mettre en œuvre pour juguler ces dérives, notamment dans les quartiers populaires et les zones où l’activité commerciale liée à l’Aïd bat son plein.

Ils ont également appelé à une coordination rigoureuse entre les services vétérinaires et les autorités locales, en vue de saisir les produits non conformes et d’appliquer des sanctions fermes à l’encontre des contrevenants aux directives royales.

À noter que le prix des viandes rouges a enregistré, depuis la semaine dernière, une hausse sans précédent, alimentée par une ruée de consommateurs vers les marchés. La douara, par exemple, atteint désormais les 700 dirhams, contre à peine 200 dirhams les années précédentes, suscitant un vif mécontentement parmi les citoyens.

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