Crypto-criminalité : un Franco-Marocain soupçonné d’être le cerveau d’une série d’enlèvements en France
Les autorités françaises ont identifié un suspect clé dans une série d’enlèvements violents liés au milieu des cryptomonnaies : un homme franco-marocain de 40 ans, actuellement localisé au Maroc. Ce dernier serait, selon les enquêteurs, à la tête d’un réseau criminel structuré, impliqué dans plusieurs affaires de séquestration ciblant des personnalités du monde des actifs numériques.
Depuis le début de l’année, la France est le théâtre d’une vague d’enlèvements particulièrement inquiétante. Parmi les victimes, on retrouve David Balland, cofondateur de la société de cybersécurité Ledger, kidnappé et torturé en janvier dernier. En mai, le père d’un joueur de poker en ligne, devenu multimillionnaire grâce aux cryptomonnaies, a lui aussi été séquestré. Quelques jours plus tard, une tentative d’enlèvement de la fille d’un chef d’entreprise du secteur a été déjouée, tout comme un autre projet de rapt près de Nantes.
D’après le journal Le Parisien, les enquêteurs français privilégient désormais la piste d’un commanditaire unique derrière ces faits. L’homme, soupçonné d’être le cerveau de l’organisation, aurait coordonné ces opérations depuis le Maroc, tout en restant dans l’ombre grâce à une stratégie bien huilée : déléguer l’exécution à de jeunes recrues violentes et facilement manipulables, afin de dissimuler les véritables donneurs d’ordre.
Les investigations ont progressé grâce à l’analyse minutieuse des flux financiers, notamment ceux liés à l’affaire Balland. Les policiers ont également découvert une liste de cibles potentielles, établissant un lien formel entre plusieurs des enlèvements recensés. Si les exécutants varient d’une mission à l’autre, la méthodologie reste la même : neutraliser les victimes pour les forcer à transférer leurs avoirs numériques, allant parfois jusqu’à leur infliger de graves mutilations — deux d’entre elles auraient eu les doigts sectionnés.
Ce nouveau type de criminalité, mêlant violence physique et extorsion numérique, inquiète fortement les autorités. Une coopération internationale pourrait être enclenchée pour localiser et interpeller le suspect principal, aujourd’hui considéré comme l’un des acteurs les plus dangereux du banditisme 2.0 en lien avec les cryptomonnaies.