Le parquet du tribunal correctionnel de Aïn Sebaâ à Casablanca a décidé, ce jeudi, de poursuivre en détention préventive l’ancien président du Raja Club Athletic, Mohamed Boudrika, dans le cadre d’une affaire liée à de graves accusations de corruption financière et de mauvaise gestion.
La liste des chefs d’inculpation retenus par le parquet comprend : escroquerie, émission de chèques sans provision, falsification et usage de documents sous seing privé, ainsi qu’obtention illégale d’un certificat délivré par une administration publique.
Cette décision d’incarcération intervient quelques semaines après l’extradition de Boudrika par les autorités marocaines depuis l’Allemagne, où il avait été arrêté à l’aéroport de Hambourg en juillet de l’année dernière. Cette arrestation faisait suite à une alerte d’Europol et à un mandat de recherche international émis par les autorités espagnoles, qui le soupçonnaient d’implication dans des opérations financières illégales sur leur territoire.
La défense de Boudrika avait tenté de s’opposer à son extradition en invoquant des arguments juridiques et humanitaires, mais la Cour suprême de Hambourg a validé sa remise aux autorités marocaines.
À noter que le même tribunal correctionnel avait déjà condamné Boudrika par contumace, le 13 mars dernier, à une peine d’un an de prison avec sursis et une amende de 232 500 dirhams, dans une affaire relative à l’émission de chèques sans provision et à l’escroquerie.
Mohamed Boudrika est considéré comme l’une des figures les plus controversées de la scène sportive et politique marocaine, en tant qu’homme d’affaires et ancien député du Rassemblement national des indépendants, avant d’être rattrapé par de multiples accusations judiciaires, au niveau national comme international.