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L’USFP dénonce les accusations du PJD sur la motion de censure

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L’Union Socialiste des Forces Populaires (USFP) a fermement rejeté les « accusations » formulées dans le communiqué du secrétariat général du Parti de la Justice et du Développement (PJD), ainsi que dans les déclarations de plusieurs de ses dirigeants, concernant les raisons invoquées pour leur retrait de la coordination autour de la motion de censure la semaine dernière.

Dans une déclaration intitulée « Réponse aux agitations du secrétariat général du PJD », l’USFP fustige une attitude qui tend à s’approprier symboliquement, politiquement et institutionnellement une initiative parlementaire collective, comme si le PJD en était l’unique instigateur, victime d’un prétendu “hold-up politique”.

« La réalité est toute autre », poursuit le communiqué de l’USFP. « Ce n’est pas le PJD qui a subi une tentative d’expropriation institutionnelle, mais bien l’Union Socialiste elle-même, devenue la cible d’une campagne de diffamation, d’intimidation et d’invectives indignes du débat politique. »

Le parti de la rose rappelle que la décision de proposer une motion de censure, ou d’en suspendre momentanément les discussions, relève pleinement de sa souveraineté politique et de l’indépendance qui lui est reconnue de longue date. Il souligne que cet instrument constitutionnel a marqué l’histoire du parti : de la motion présentée par l’opposition socialiste en 1964, au cœur de la répression politique, à celle initiée en 1990 dans le cadre d’une dynamique de réformes nationales.

L’USFP affirme ainsi que la récente initiative s’inscrit dans cette continuité historique, et ce, malgré la diversité des contextes politiques, des équilibres institutionnels et des constitutions en vigueur. Il rappelle, en ce sens, que le parti a été à l’avant-garde du combat pour l’adoption de la Constitution actuelle, moderne et progressiste.

Ainsi, l’USFP rappelle que cette culture de la motion de censure s’est construite au fil des décennies, aussi bien dans une démarche autonome – comme lors de la première législature du Maroc indépendant – qu’à travers des alliances avec des partis historiques comme l’Istiqlal à l’époque des grandes réformes. Ce n’est donc ni un geste improvisé, ni une quête opportuniste de leadership, mais bien l’expression d’un enracinement profond dans l’histoire parlementaire et militante du pays.

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