En 2025, le Royaume du Maroc s’est positionné au 87ᵉ rang mondial dans l’indice de qualité des élites, parmi 151 pays classés. Ce classement révèle un score global de 47,1 points, en progression par rapport aux 45,5 points enregistrés en 2024, selon le rapport “Elite Quality Index” publié conjointement par l’Université de Saint-Gall en Suisse et la Singapore Management University.
Ce rapport, consulté par belpressefr, définit les élites comme des acteurs majeurs et influents dans l’économie politique nationale, englobant grandes entreprises, banques, syndicats et institutions étatiques. Ces entités détiennent la capacité de mobiliser capital humain, financier et intellectuel pour orchestrer la dynamique du développement économique.
L’étude évalue la faculté de ces élites à générer ou extraire de la valeur à travers 149 indicateurs répartis sur douze piliers, dans une architecture à quatre niveaux englobant des mesures de puissance et de valeur, ainsi que des domaines spécialisés tels que l’innovation technologique, le capital humain, l’égalité des chances, la santé et le bien-être.
Dans les résultats qualitatifs, le Maroc présente des performances contrastées. Il occupe la 53ᵉ place mondiale en matière de santé et bien-être, tandis qu’il atteint la 48ᵉ position dans l’indice d’innovation et technologie.
S’agissant de l’intelligence artificielle, domaine renforcé cette année du fait de son rôle grandissant comme moteur principal de création de valeur, le Maroc se situe au 95ᵉ rang mondial avec un score de 35,5 sur 100. En tête de ce classement, on retrouve les États-Unis, suivis de Singapour, de la Corée du Sud et de la Chine.
Concernant l’éducation et le capital humain, le Maroc se place au 54ᵉ rang, mais recule au 77ᵉ rang en termes d’égalité des chances au sein de son système économique, un indicateur qui mesure la justesse dans la répartition des opportunités économiques et sociales et l’ouverture d’un environnement inclusif permettant à chaque individu de réaliser son potentiel, indépendamment de ses origines.
Dans le domaine de l’environnement et du capital naturel, qui évalue l’engagement des élites politiques et économiques dans la préservation des ressources et la durabilité écologique comme composantes essentielles de la création de valeur pérenne, le Maroc occupe la 93ᵉ place. Le rapport souligne que les économies dotées d’élites de haute qualité affichent généralement des performances environnementales supérieures, tandis que les élites moins performantes tendent à privilégier des stratégies d’extraction de valeur au détriment des ressources naturelles, exacerbant ainsi les risques politiques et économiques.
Sur le continent africain, le Maroc se distingue en tête des pays d’Afrique du Nord dans cet indice, devançant l’Égypte (102ᵉ), l’Algérie (123ᵉ, en recul de sept places), la Tunisie (129ᵉ), la Mauritanie (134ᵉ) et la Libye (138ᵉ).
À l’échelle mondiale, Singapour conserve sa première place avec un score de 65,6 points, suivie par les États-Unis, qui gagnent quatorze places, et la Suisse, troisième malgré une légère baisse d’un rang. La région du Moyen-Orient est quant à elle dominée par le Qatar, qui occupe une remarquable sixième position mondiale avec 62,6 points.