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Vente de diplômes : une commission ministérielle inspecte la Faculté de droit d’Agadir

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La Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de l’Université Ibn Zohr à Agadir a accueilli, une commission d’inspection relevant de l’Inspection générale du ministère de l’Enseignement supérieur, dans le cadre de l’enquête en cours sur le scandale du “master monnayé”, qui suscite une vive controverse à l’échelle nationale.

Selon des sources médiatiques, les quatre inspecteurs composant la délégation ont tenu une réunion avec les responsables de la faculté, en présence du doyen, Mohamed Bouaziz, avant d’entamer un examen approfondi des dossiers d’inscription en master et des critères de sélection appliqués au cours des dernières années. L’analyse s’est également étendue aux autres filières et cycles d’enseignement.

Le doyen Bouaziz a révélé que le ministère lui avait adressé, ainsi qu’à ses deux adjoints, une convocation urgente pour participer à une réunion exceptionnelle tenue lundi dernier au siège du ministère à Rabat, dans le sillage des révélations liées à des accusations de vente de diplômes universitaires contre paiement.

Parallèlement, le juge d’instruction près la Cour d’appel de Marrakech a ordonné, mardi soir 13 mai 2025, le placement en détention provisoire d’un enseignant universitaire exerçant à Agadir, soupçonné d’avoir manipulé des dossiers de master et délivré des diplômes contre rétribution financière. Cette décision fait suite à sa présentation, avec d’autres mis en cause, devant le juge en charge des crimes financiers, après avoir été auditionnés par la Brigade nationale de la police judiciaire, qui mène actuellement une enquête approfondie.

L’affaire implique également plusieurs fonctionnaires publics, dont certains ont été laissés en liberté conditionnelle, avec retrait de leurs passeports et interdiction de quitter le territoire. L’enquête a également révélé l’implication présumée d’avocats, d’enfants de responsables universitaires et d’élus locaux dans ce dossier explosif, qui continue de faire l’objet de recherches pour en identifier l’ensemble des protagonistes.

Il est à noter que l’enseignant concerné, A.Q., figure locale du Parti de l’Union Constitutionnelle à Agadir, avait déjà été mis en cause dans une affaire de harcèlement sexuel visant une étudiante à la Faculté pluridisciplinaire de Safi, avant son transfert à Agadir, où il a fondé le master “Système pénal et gouvernance sécuritaire”, dans lequel figuraient des magistrats, avocats et personnalités influentes.

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