Baitas : le gouvernement consacre près de 47 milliards de dirhams au dialogue social à l’horizon 2027
Le gouvernement marocain a annoncé que les enveloppes budgétaires dédiées au dialogue social atteindront 45,7 milliards de dirhams d’ici 2026, avec une projection à 46,7 milliards de dirhams en 2027. Un effort financier d’une ampleur exceptionnelle, qualifié de « sans précédent » par le porte-parole de l’exécutif, Mustapha Baitas, lors de la conférence de presse tenue à l’issue du Conseil de gouvernement, ce jeudi 24 avril 2025.
Ce montant historique — auquel ne sont pas inclus les 2 milliards de dirhams mobilisés en 2022 pour régulariser les retards de promotion dans le secteur de l’éducation — bénéficiera à plus de 1 127 842 fonctionnaires, impactant positivement la vie de millions de familles marocaines.
Mustapha Baitas a également mis en avant l’augmentation significative des dépenses publiques liées aux ressources humaines, qui atteindront 193 milliards de dirhams en 2026, marquant une progression de 40,12 % par rapport à 2021. Cela représentera 11 % du PIB national, illustrant l’engagement ferme de l’État en faveur de son capital humain.
S’agissant des rémunérations, le gouvernement prévoit une revalorisation notable : le salaire net mensuel moyen, établi à 8 237 dirhams en 2021, devrait franchir le seuil symbolique des 10 000 dirhams en 2026, soit une progression de 22,6 %. Quant au salaire minimum, il atteindra 4 500 dirhams, enregistrant une hausse de 50 % par rapport à son niveau de 2023 (3 500 dirhams).
« Le gouvernement n’a nul besoin de plaidoyer pour justifier son action en matière de dialogue social », a souligné Baitas. « Les chiffres parlent d’eux-mêmes, mais au-delà des moyens financiers, c’est aussi la résolution de dossiers complexes qui témoigne de notre volonté. »
L’exécutif ambitionne de faire du dialogue social un véritable levier de consolidation des acquis des travailleurs, en inscrivant durablement les centrales syndicales dans les grandes réformes nationales.
Depuis son investiture, le gouvernement s’attelle à faire du dialogue social un espace de concertation structuré, portant sur les réformes majeures dans des secteurs cruciaux tels que la santé et l’éducation. Une dynamique qui s’inscrit dans une logique de pérennisation du dialogue, avec le respect scrupuleux des rendez-vous biannuels avec les partenaires syndicaux, économiques et sociaux.