La session d’avril du dialogue social s’est ouverte mardi 22 avril 2025, dans un climat d’attente et de revendications fortes de la part des syndicats. À l’occasion de cette nouvelle réunion, la Confédération démocratique du travail (CDT) a mis en avant plusieurs doléances majeures, notamment le non-respect de précédents engagements et l’absence de perspectives claires sur une revalorisation générale des salaires.
Lors de cette rencontre avec l’Exécutif, la CDT a rappelé les engagements non tenus issus d’accords sociaux antérieurs, dont celui du 30 avril 2022. La centrale a également exprimé son inquiétude face à la paralysie persistante des dialogues sectoriels, en particulier pour de nombreuses catégories professionnelles : fonctionnaires, techniciens, ingénieurs et employés des collectivités territoriales.
Bouchta Boukhalfa, vice-secrétaire général de la CDT, a exhorté le gouvernement à honorer les accords sectoriels en suspens et à trouver des solutions urgentes aux dossiers en souffrance.
En réponse, l’Exécutif a affiché une certaine ouverture sur la réforme du système de retraite. Des discussions sont en cours pour élaborer une approche concertée avec les syndicats, une avancée saluée comme un signe de bonne volonté. Le gouvernement a également annoncé être en voie de finaliser un statut spécifique pour les inspecteurs du travail, une avancée attendue dans ce secteur.
Cependant, un point crucial reste sans réponse : celui de l’augmentation générale des salaires. Si les syndicats, dont la CDT, l’Union marocaine du travail (UMT) et l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), ont tous insisté sur cette revendication centrale, le gouvernement n’a formulé aucun engagement concret à ce sujet. Un silence qui suscite frustration et incertitude parmi les partenaires sociaux.
Pour les centrales syndicales, la revalorisation salariale reste une priorité absolue, dans un contexte marqué par une érosion du pouvoir d’achat et une pression sociale croissante. Les prochaines réunions du dialogue social seront donc décisives pour déterminer si le gouvernement est prêt à aller au-delà des déclarations d’intention et à engager de véritables mesures en faveur des travailleurs marocains.