La Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ) a organisé, samedi 12 avril 2025, une conférence nationale autour du thème central : « La presse marocaine : crise existentielle et voies de salut », avec la participation d’un panel de professionnels, d’experts ainsi que de personnalités politiques et intellectuelles nationales.
Cette rencontre, qui intervient dans un contexte délicat traversé par la presse nationale, visait à ouvrir un débat collectif, franc et responsable sur les défis existentiels menaçant l’avenir de la profession, afin d’élaborer des solutions réalistes et applicables, tant au niveau législatif et réglementaire qu’en matière de redressement économique des entreprises de presse.
Les deux sessions de la conférence ont réuni professionnels, experts et figures politiques pour exposer leurs conceptions, points de vue et visions sous des angles diversifiés, en dressant l’état des lieux des défis actuels et futurs du secteur de la presse numérique et papier, ainsi qu’en évaluant les réformes entreprises et leurs résultats.
Dans son discours d’ouverture, le représentant du ministère de la Communication, Mustafa Amadjar, a exprimé sa grande fierté d’assister à cet événement, qu’il a qualifié de contribution au « processus de réflexion collective sur des solutions innovantes et non conventionnelles face aux profonds défis du secteur de la presse et des médias nationaux ».
Amadjar a souligné que le chantier de réforme engagé par le Maroc devait constituer une priorité nationale, expliquant que la société marocaine consomme désormais l’information via de nouveaux canaux, ce qui a, selon lui, « vidé le rôle traditionnel de la presse de son contenu et favorisé la prolifération de fausses informations, portant gravement atteinte à la confiance sociétale ».
Par ailleurs, le responsable a précisé que le ministère s’emploie à garantir une répartition équitable et globale du soutien public entre les entreprises de presse, tout en insistant sur la nécessité de « s’ouvrir à des alternatives de financement innovantes, notamment en développant le marché de la publicité, levier essentiel du soutien à une presse indépendante et responsable ».
Amadjar a également insisté sur l’impératif de renforcer un débat public sérieux et responsable, et de lutter contre les tentatives de discrédit visant les sources d’information, estimant que « l’avenir des médias nationaux requiert une vision collective élaborée avec la participation de tous les acteurs institutionnels et professionnels, au service de la crédibilité de l’information et du rôle de la presse dans l’édification démocratique ».