À partir du 1er mai 2025, de nouveaux bénéficiaires de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) commenceront à percevoir leur pension de retraite, conformément au décret 2.25.265 récemment adopté en Conseil de gouvernement. Cette mesure concerne les assurés ayant cumulé entre 1.320 et 3.240 jours d’affiliation, et s’appliquera avec effet rétroactif à la date de mise à la retraite.
Le montant de la pension sera compris entre 600 et 1.000 dirhams par mois, selon le nombre de jours de cotisation. Cette pension intègre également l’assurance maladie obligatoire (AMO), garantissant ainsi une couverture santé aux bénéficiaires.
Modalités d’accès et cas particuliers
Les personnes concernées pourront déposer leurs demandes à partir du 1er mai via le portail en ligne « TAAWYDATI » ou en se rendant à l’agence CNSS la plus proche. En cas de décès de l’assuré remplissant le seuil minimum de 1.320 jours de cotisation, ses ayants droit pourront prétendre à une pension de survivant.
Pour les assurés n’ayant pas atteint le seuil requis, un remboursement intégral des cotisations, incluant la part patronale, est prévu. Cette disposition permet de garantir un minimum de justice sociale pour les travailleurs précaires ou à carrière fragmentée.
Pêcheurs à la part : vers une couverture continue
Parallèlement, le décret 2.25.266 vise l’amélioration de la protection sociale des marins pêcheurs rémunérés à la part. Pour permettre à cette catégorie de travailleurs saisonniers de bénéficier d’une couverture sociale et médicale continue tout au long de l’année, une nouvelle méthode de calcul des jours de cotisation et de redistribution des revenus issus de la pêche sera bientôt définie.
Une décision de la ministre de l’Économie et des Finances viendra préciser les critères d’éligibilité et les modalités de mise en œuvre.
Une avancée pour l’équité sociale
Ces réformes s’inscrivent dans une dynamique plus large de renforcement de la couverture sociale au Maroc, particulièrement pour les travailleurs vulnérables ou faiblement couverts jusqu’ici. En élargissant l’accès aux pensions de vieillesse et en assurant un socle minimum de protection, le gouvernement répond à une demande sociale pressante et amorce un pas supplémentaire vers une sécurité sociale plus inclusive.