Casablanca : Les étudiants en médecine dentaire poursuivent leur grève face à des conditions de formation jugées inacceptables
Les étudiants en médecine dentaire de Casablanca restent mobilisés. Trois semaines après le début de leur mouvement de protestation, ils annoncent la reconduction de leur grève, dénonçant des conditions de formation jugées inadéquates et un manque criant de moyens au sein du Centre de soins dentaires affilié à leur faculté.
Un centre de soins en crise
Les futurs dentistes pointent du doigt des infrastructures vétustes et un matériel médical obsolète, compromettant aussi bien leur apprentissage que la qualité des soins dispensés aux patients. Le non-renouvellement des fauteuils dentaires, en service depuis l’ouverture du centre, figure parmi les principales préoccupations des grévistes. Malgré les multiples promesses de l’administration et du Centre Hospitalier Universitaire Ibn Rochd, aucune amélioration tangible n’a été observée, les responsables évoquant des blocages administratifs pour justifier l’absence d’avancées.
Un fardeau financier pour les étudiants
En plus du manque de matériel, les étudiants dénoncent le fait de devoir assumer eux-mêmes les coûts des équipements médicaux nécessaires à leur formation. Une charge financière lourde et jugée injustifiée, alors que ces équipements devraient être pris en charge par l’administration. Pour eux, cette situation entrave directement leur apprentissage et nuit à la qualité des soins prodigués aux patients.
Une mobilisation sans faille
Face à l’inaction des autorités, la grève entamée le 10 mars 2025 se poursuit avec un taux de participation record de 100%. Dans un communiqué, le Bureau des étudiants en médecine dentaire affirme que leur mouvement ne cessera que lorsque des mesures concrètes et durables seront mises en place. Parmi leurs revendications :
Le renouvellement immédiat du matériel médical, notamment les fauteuils dentaires ;
Un approvisionnement régulier en équipements et matériaux essentiels ;
L’amélioration des infrastructures du centre, en particulier les services d’urgences et l’unité pluridisciplinaire.
Un appel aux autorités
Alors que la situation semble s’enliser, les étudiants appellent les responsables de la faculté, du CHU et du ministère de la Santé à prendre leurs doléances au sérieux. Ils rappellent que leurs revendications ne concernent pas uniquement leur formation, mais aussi la qualité des soins offerts aux citoyens.
Déterminés, les étudiants en médecine dentaire de Casablanca entendent poursuivre leur mobilisation jusqu’à ce que des solutions concrètes soient apportées. Face à l’absence de réponse satisfaisante de l’administration, la grève pourrait donc s’étendre sur une durée indéterminée, laissant planer l’incertitude sur l’avenir du Centre de soins dentaires.
