À l’occasion des festivités de l’Aid al-Fitr, les rues de Rabat offrent un spectacle inhabituel, une métropole d’ordinaire bouillonnante, devenue soudainement paisible. Une large partie de ses habitants a choisi de quitter la ville pour célébrer l’Aid auprès de leurs proches, dans leurs villes natales ou dans les campagnes environnantes.
Comme chaque année, la capitale du Maroc se transforme en un espace serein, délesté du tumulte quotidien et des embouteillages interminables. Les gares routières et ferroviaires, quant à elles, ont connu un afflux massif de voyageurs à la veille de la fête, chacun cherchant à rejoindre sa destination à temps. Certains ont opté pour des escapades balnéaires ou touristiques, profitant de cette parenthèse pour une courte échappée.
Dans cette ville momentanément apaisée, ceux qui sont restés savourent un rare moment de tranquillité, des avenues fluides, des cafés clairsemés et des commerces au ralenti, offrant à Rabat une atmosphère presque irréelle.
Toutefois, cette accalmie ne durera guère. Dans quelques jours, la ville retrouvera son rythme effréné, marquant ainsi la fin d’une trêve urbaine éphémère. À chaque Aid, Rabat dévoile ainsi une facette méconnue d’elle-même, un visage apaisé que ses habitants n’ont que rarement l’occasion d’entrevoir.
