Les autorités marocaines ont procédé, ce samedi 29 mars, à l’expulsion de trois citoyens espagnols de Laâyoune, selon la presse ibérique. Parmi eux figuraient un ancien député du Parlement de la région autonome d’Aragon, membre de la Gauche unifiée, ainsi qu’une journaliste. Arrivés récemment dans la capitale des provinces sahariennes, ils ont été contraints de repartir à bord du même avion qui les avait transportés.
Ce n’est pas la première fois que des ressortissants espagnols sont refoulés de Laâyoune ou Dakhla. Selon les médias espagnols, ces visiteurs étaient venus « s’informer sur la situation des droits de l’Homme au Sahara ». Cette interdiction intervient alors que le Conseil de sécurité de l’ONU s’apprête à examiner le dossier du Sahara dans les prochains jours.
À Madrid, le ministère espagnol des Affaires étrangères a réagi avec retenue. Interpellé cette semaine par un député basque sur la question, José Manuel Albares, chef de la diplomatie espagnole, s’est contenté de rappeler que son ministère assure une assistance consulaire aux Espagnols se trouvant à l’étranger. Il n’a cependant pas précisé si des démarches officielles avaient été entreprises auprès des autorités marocaines pour protester contre ces expulsions.
Des précédents similaires
Ce nouvel épisode s’inscrit dans une série d’expulsions récentes. Le 15 mars dernier, trois juristes espagnols avaient déjà été renvoyés du territoire marocain dans des circonstances similaires.