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Oujda : tensions au conseil communal sur fond de grève des transports

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La session extraordinaire du conseil communal de Oujda, tenue jeudi 27 mars, a été marquée par des tensions, exacerbées par le retrait de plusieurs conseillers en signe de protestation contre l’absence de la question du transport urbain à l’ordre du jour.

Le président du conseil et sa majorité, qualifiée de « fragmentée » par l’opposition, n’ont pas inscrit plusieurs points jugés urgents par les membres, notamment le dossier du transport urbain, alors même que la grève des travailleurs atteint sa cinquième semaine.

Par ailleurs, le Parti socialiste unifié a révélé que cette session extraordinaire avait abouti à l’approbation de l’achat de voitures et de motos pour un montant de 800 millions de centimes. Il a également dénoncé la discussion sur la clôture des comptes de l’année 2024 et l’exécution budgétaire, soulignant que l’exécutif s’était engagé à inclure ces sujets dans la session extraordinaire, lors des travaux de la session de février, avant de faire marche arrière. À cela s’ajoute l’absence de tout bilan de mi-mandat, bien que plus de la moitié du mandat actuel soit déjà écoulée.

Les conseillers du parti ont vivement critiqué le fait que le conseil ait donné la priorité à des points comme la viande et la culture, tout en omettant la question la plus brûlante du moment à Oujda : la grève illimitée des employés de la société Moblis, qui en est à son 37ᵉ jour, plongeant la ville dans une crise aiguë du transport urbain.

De son côté, Mohamed Bandaoud, vice-secrétaire du conseil communal de Oujda et membre du Parti de l’Authenticité et de la Modernité, a pointé du doigt le silence des autorités officielles, reprochant leur manque de transparence vis-à-vis des citoyens quant aux détails de cette crise. Il a insisté sur l’insuffisance du nombre actuel de bus, incapable de répondre aux besoins pressants des habitants.

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