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Mohamed Benalilou, un juriste chevronné à la tête de la lutte anticorruption

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La nomination de Mohamed Benalilou à la tête de l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption s’inscrit dans une volonté de renforcer l’efficacité et l’indépendance de cette institution clé. Magistrat aguerri et médiateur reconnu, il a su, à travers son mandat à l’Institution du Médiateur du Royaume, désamorcer des crises majeures, notamment en facilitant la résolution du plus long mouvement de grève qu’aient connu les facultés de médecine.

Doté d’une solide expertise juridique et judiciaire, Mohamed Benalilou, nommé par le Souverain, dispose de compétences qui renforceront l’indépendance et le professionnalisme de l’Instance, tout en favorisant une coopération étroite avec le pouvoir judiciaire dans la lutte contre la corruption.

La question de la corruption et de la moralisation de la vie publique exige un travail de sensibilisation et d’éducation en profondeur. Il est impératif que l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption axe ses efforts sur l’anticipation et la prévention, avant d’activer les leviers nécessaires pour réprimer ce fléau. Une coopération étroite et coordonnée avec les différentes composantes du pouvoir judiciaire et les autres institutions concernées est également essentielle.

Fort de son expérience à la tête de l’Institution du Médiateur du Royaume, Mohamed Benalilou a acquis une connaissance approfondie des réclamations citoyennes et des recours déposés contre l’administration publique. Il a également su imposer un ton ferme dans ses rapports et prises de position face à certaines dérives bureaucratiques.

On lui attribue notamment la réussite de la médiation dans le dossier des grèves des étudiants en médecine et pharmacie. Ces deux dernières années, le rôle du Médiateur du Royaume s’est imposé avec force lors des mouvements sociaux majeurs au Maroc, notamment lors de la crise des examens d’accès à la profession d’avocat ou encore des protestations des enseignants contre le nouveau statut, qui ont entraîné des dizaines de suspensions de fonction et d’interruptions de salaire, sans oublier la crise des facultés de médecine.

Né le 2 février 1975, Mohamed Benalilou a occupé, depuis le 13 décembre 2018, la fonction de Médiateur du Royaume avant d’être nommé aujourd’hui à la tête de l’Instance nationale de la probité. Marié et père de deux enfants, il a été décoré du Wissam de la Récompense nationale de l’ordre de Grand Officier et possède une riche expérience académique et professionnelle.

Tout au long de son parcours, Benalilou a exercé diverses fonctions judiciaires, notamment en tant que conseiller à la Cour de cassation, juge au tribunal administratif de Rabat, juge d’instruction auprès de la Cour spéciale de justice à Rabat, et magistrat au tribunal de première instance de Tanger.

Il a également occupé d’importants postes administratifs, notamment en tant que chef du Pôle des affaires administratives et de la formation au Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, directeur des ressources humaines au ministère de la Justice, directeur des études, de la coopération et de la modernisation au sein du même département, chef de cabinet du ministre de la Justice et conseiller du ministre en charge de la politique pénale.

Il a aussi dirigé la division des affaires pénales spéciales et la section de l’exécution des décisions judiciaires en matière pénale. En outre, il a été membre du Comité national de recours en matière fiscale et de l’Unité de traitement du renseignement financier, spécialisée dans la lutte contre le blanchiment d’argent. Parallèlement, il a exercé plusieurs missions consultatives et a enseigné dans différentes universités durant plusieurs années.

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