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Éducation : Les syndicats intensifient la pression sur le ministère face à l’impasse des négociations

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Les syndicats de l’éducation poursuivent leur escalade contre le ministère de l’Éducation nationale, de l’enseignement préscolaire et des sports, l’accusant de se dérober de ses engagements et de prolonger les négociations sectorielles, ce qui les a poussés à appeler à organiser des manifestations unitaires.

Dans ce cadre, le syndicat national de l’enseignement a réaffirmé son soutien aux différentes formes de lutte menées par le personnel éducatif, notamment le sit-in organisé par les enseignants de la « cellule 10 », les diplômés du grade 9 et les administrateurs éducatifs victimes de promotions, devant le siège du ministère le jeudi 20 mars 2025.

Le syndicat a également demandé au ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation d’accélérer l’adoption d’un statut incitatif et équitable pour les fonctionnaires de l’enseignement supérieur et des résidences universitaires, appelant l’ensemble des travailleurs du secteur à se mobiliser pour la réalisation des demandes légitimes et la défense des acquis.

Les syndicats estiment que les manifestations surviennent dans un contexte de « confusion évidente » dans la gestion du secteur de l’éducation, en particulier après que le ministère ait renié les accords précédents, y compris les accords des 10 et 26 décembre 2023, et retardé la mise en œuvre des résultats des précédentes négociations.

Ils ont souligné que l’échec des négociations sectorielles était dû à la réticence du ministère à honorer ses engagements concernant des dossiers cruciaux, notamment ceux ayant des répercussions financières, tels que les promotions des enseignants et des administrateurs éducatifs. Le syndicat a exprimé ses préoccupations face à la « politisation du secteur », en particulier après le limogeage soudain de 16 directeurs régionaux, une décision qu’ils considèrent comme un coup porté au principe d’indépendance et à la régionalisation avancée.

Le syndicat a également critiqué le ministère pour avoir contourné les résultats des commissions techniques et pour ne pas avoir respecté les modifications positives apportées à certaines dispositions clés du nouveau statut, telles que les articles 81 et 89, ce qui a nui à de nombreuses catégories, notamment les administrateurs éducatifs, les enseignants spécialisés et les docteurs.

Dans ce climat de tensions croissantes, le syndicat a averti contre toute tentative de procrastination ou de détourner les accords précédents, appelant le ministère à accélérer la mise en œuvre des réformes nécessaires, y compris la réduction des heures de travail et l’accélération des procédures organisationnelles du nouveau statut.

En solidarité avec les diverses catégories touchées, le syndicat a renouvelé son soutien aux enseignants des « cellules 10 », « cellules 11 », aux contractuels, aux enseignants de l’éducation non formelle, aux enseignants chargés de combler les lacunes, ainsi qu’aux techniciens, secrétaires et assistants éducatifs.

Dans ce contexte, les déclarations des coordinations éducatives se sont multipliées pour dénoncer ce qu’elles appellent « le recul du ministère » par rapport aux promesses faites lors de l’élaboration du nouveau statut, ce qui a entraîné une tension considérable lors des dernières négociations, notamment après le refus des ministères concernés par les finances et la fonction publique d’accepter les demandes des enseignants et des administrateurs éducatifs.

En raison de cette impasse, les cinq syndicats les plus représentatifs ont annoncé la suspension temporaire de leur participation à la commission technique, en signe de protestation visant à rectifier le cours des négociations sectorielles et à obliger le ministère à honorer ses engagements précédent

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