Le critique d’art et de cinéma Fouad Zoueirak a souligné que malgré le mécontentement général à l’égard des productions télévisuelles marocaines diffusées pendant le mois de Ramadan, ces critiques restent essentiellement confinées aux réseaux sociaux et ne se traduisent que rarement en actions légales ou en plaintes officielles.
Dans une publication sur sa page Facebook, il a précisé que le Conseil Supérieur de la Communication Audiovisuelle (HACA), l’organe chargé de réguler et de superviser le secteur audiovisuel au Maroc, ne reçoit qu’un nombre infime de plaintes chaque année. À titre d’exemple, en 2020, seules 80 plaintes ont été enregistrées, un chiffre dérisoire comparé au volume des critiques exprimées en ligne.
Selon Zoueirak, cette situation met en évidence un fossé évident entre le citoyen et la HACA, soit par manque de connaissance de son existence, soit par méconnaissance des procédures de dépôt de plainte. Il considère que cette lacune est en partie la responsabilité des citoyens, qui ne prennent pas l’initiative de formaliser leurs doléances.
Il a également rappelé que le Parlement marocain soulève ce débat chaque année sous forme de questions adressées aux responsables du secteur, notamment le ministre de la Communication. Toutefois, ces interventions n’ont abouti à aucune amélioration significative de la qualité des productions télévisuelles diffusées pendant le Ramadan.
Le critique estime que le dépôt de plaintes officielles, même s’il n’aboutit pas immédiatement à des changements, permet au moins de documenter officiellement le mécontentement populaire. À terme, cette démarche pourrait encourager une amélioration progressive du contenu audiovisuel marocain.
En outre, il a partagé un lien permettant aux citoyens de soumettre directement leurs plaintes à la HACA, en expliquant que cette action peut être réalisée par e-mail, courrier postal ou via des associations reconnues.