Fitch Solutions prévoit une croissance de 5 % pour le Maroc en 2025, malgré les défis agricoles
Un récent rapport économique publié par Fitch Solutions, filiale du groupe international Fitch spécialisée dans les analyses économiques et financières, prévoit une croissance de 5 % du PIB marocain en 2025, malgré les difficultés persistantes du secteur agricole.
Toutefois, l’agence a revu à la baisse ses prévisions initiales, passant de 5,6 % à 5 %, en raison d’une performance agricole attendue en deçà des moyennes historiques.
Le rapport souligne que l’investissement restera un moteur clé de la croissance, soutenu par une politique de réduction des taux d’intérêt. Cette baisse des coûts d’emprunt devrait stimuler l’investissement privé et attirer davantage d’investissements directs étrangers (IDE), en particulier dans les secteurs de l’automobile, de l’aéronautique et des énergies renouvelables.
L’étude met également en avant le rôle stratégique du positionnement géographique du Maroc, son climat attractif pour les affaires et ses infrastructures de pointe. À cela s’ajoutent les préparatifs pour la Coupe du Monde 2030, coorganisée avec l’Espagne et le Portugal, qui devraient drainer des flux d’investissements étrangers significatifs.
La croissance en 2025 serait ainsi portée par plusieurs leviers :
🔹 Une politique budgétaire expansionniste : les mesures de relance du gouvernement favoriseront la consommation des ménages, notamment grâce à une hausse des salaires dans le secteur public de 11,5 %.
🔹 Un taux d’inflation modéré, estimé à 1,6 %, ce qui contribuerait à préserver le pouvoir d’achat et à maintenir la consommation des ménages et la stabilité des transferts des Marocains résidant à l’étranger.
Malgré l’optimisme de Fitch Solutions, d’autres institutions économiques, tant nationales qu’internationales, adoptent une approche plus prudente. Des organismes tels que le Haut-Commissariat au Plan (HCP), Bank Al-Maghrib, le FMI et la Banque mondiale tablent sur une croissance plus modérée, oscillant entre 3,8 % et 3,9 %, reflétant ainsi des visions contrastées quant aux perspectives économiques du Royaume.
