Dans les prochains jours, le gouvernement marocain s’apprête à lancer un nouveau cycle de dialogue social avec les représentants des employeurs et les principales centrales syndicales. Cette étape constitue un test crucial pour les engagements et les principes du Pacte du dialogue social, signé à la mi-2022, en réponse à une exigence collective pressante visant à institutionnaliser ce mécanisme de négociation. L’objectif est de renforcer les acquis de l’expérience marocaine tout en identifiant les leviers permettant de surmonter ses fragilités, notamment en matière de mise en œuvre des accords et d’assurance de leur régularité et de leur pérennité.
Malgré les tensions qui ont marqué les relations entre le gouvernement et certaines organisations syndicales, notamment lors des consultations sur le projet de loi encadrant le droit de grève inscrit dans la Constitution, l’espoir d’une relance du dialogue demeure. Cette nouvelle séquence vise à apaiser le climat et à remettre sur la table les dossiers en suspens ainsi que les nouvelles revendications, dans l’optique d’aboutir à un accord avant le 1ᵉʳ mai 2025.
Les trois parties prenantes ont, en toute circonstance, convenu d’une approche intégrée pour gérer ce dialogue social à plusieurs niveaux, en s’appuyant sur une référence annuelle sociale et une méthodologie claire, périodique et structurée. Cela inclut des échéances précises et des rôles bien définis pour les différentes instances issues de la haute commission de pilotage du dialogue social, ainsi que pour les mécanismes existants dans le cadre du Code du travail. Une gouvernance efficace est également prévue afin d’assurer une synergie et une complémentarité optimales entre les différents dispositifs.