Récemment, Donald Trump a suscité l’indignation internationale en évoquant l’idée de déplacer les Palestiniens de Gaza. Selon certains médias israéliens, l’administration Trump envisagerait plusieurs pays pour accueillir les réfugiés palestiniens, dont le Maroc. Qu’en pense Rabat ?
Ces derniers jours, les propositions de Donald Trump continuent de faire couler beaucoup d’encre à l’échelle mondiale. L’une des plus controversées consiste à déplacer la population de Gaza en dehors de son territoire, avec, parmi les pays d’accueil possibles, le Maroc.
Pour Ahmed Noureddine, expert en relations internationales, cette idée démontre un “mépris pour la souveraineté des États”. Dans une interview accordée à l’agence Sputnik, ce membre du Conseil marocain des affaires internationales souligne que « les expulsions forcées massives sont un crime contre l’humanité, comme le stipule l’article 7 du Statut de Rome de la Cour pénale internationale ». Selon lui, Rabat refuse de se laisser entraîner dans ce projet.
Le Maroc a toujours affirmé que la seule solution durable au conflit israélo-palestinien réside dans la création d’un État palestinien indépendant, avec Jérusalem-Est comme capitale, dans les frontières définies par la résolution du 4 juin 1967.
Le projet de Trump a également essuyé plusieurs refus à l’international. « La Chine, la Russie et tous les pays démocratiques du monde rejettent le crime de déportation massive et forcée du peuple palestinien », rappelle Noureddine, soulignant également l’aide historique du Maroc aux Palestiniens, qui perdure encore aujourd’hui.
Il y a quelques jours, Hussein Al-Cheikh, Secrétaire général du Comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), a d’ailleurs exprimé sa reconnaissance envers le roi Mohammed VI, président du Comité Al-Qods, pour ses efforts constants en faveur de la résolution de la crise des fonds palestiniens gelés par Israël.