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Facultés de médecine : les étudiants protestent contre la détérioration des conditions de formation

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La Commission nationale des étudiants en médecine et en odontologie est de retour dans la rue. Elle a organisé un sit-in au Centre de diagnostic et de soins dentaires Ibn Rochd à Casablanca, amplifiant ainsi ses revendications pour l’amélioration des conditions de formation et la mise à disposition des équipements médicaux indispensables.

Le bureau des étudiants en odontologie a souligné que cette mobilisation visait à mettre en lumière la dégradation continue du cadre pédagogique, marquée par une pénurie alarmante d’instruments et de ressources médicales essentielles, impactant gravement la qualité de la formation et des stages cliniques.

Dans un communiqué, le bureau étudiant a dénoncé une politique de fuite en avant adoptée par l’administration locale, qui persiste depuis des années à fournir des explications irréalistes et des délais fictifs aux appels récurrents à la réforme.

Les organisateurs ont salué le succès retentissant de cette manifestation, qu’ils considèrent comme une première étape dans une mobilisation estudiantine déterminée, dont les prochaines actions seront annoncées dans les jours à venir, laissant présager une intensification des protestations en l’absence de réponses concrètes à leurs revendications.

La Commission avait déjà mis en garde contre une reprise des manifestations en raison des retards jugés injustifiés dans le versement des bourses universitaires et des indemnités de stage, mais aussi du manque d’une vision claire pour la gestion du calendrier pédagogique. Elle déplore en outre l’absence de référentiels précis encadrant leur parcours académique.

Elle réaffirme par ailleurs sa détermination à veiller à la mise en œuvre effective des engagements pris et au respect des délais convenus, tout en défendant avec ferveur les intérêts de la profession, de la nation et des valeurs humaines.

Bien qu’un accord ait été signé entre la Commission et le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, sous l’égide de l’Institution du Médiateur du Royaume, des points de friction persistent. Parmi eux, la situation préoccupante de la promotion 2023, plongée dans une confusion inédite : contrainte d’achever en six ans un programme initialement conçu sur sept ans.

Si la situation demeure inchangée, la mobilisation estudiantine devrait s’intensifier dans les jours à venir, mettant ainsi les autorités face à l’impératif d’apporter des solutions concrètes et d’éviter une escalade des tensions.

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