Lors de la séance législative du mercredi 5 février, dédiée à l’examen et à l’adoption, en seconde lecture, du projet de loi régissant le droit de grève, 291 députés ont fait défaut. En effet, seuls 104 élus sur les 395 membres de la Chambre des représentants étaient présents, dont 84 ont exprimé leur soutien au texte, tandis que 20 se sont opposés, sans qu’aucune abstention n’ait été notée.
Avec un taux d’absentéisme culminant à 74 %, cette situation soulève d’innombrables interrogations quant aux raisons profondes qui ont conduit une majorité significative de députés à s’abstenir de se prononcer sur un projet de loi aussi stratégique pour l’équilibre social et économique du pays.
Adopté ce mercredi 5 février 2025, le projet de loi organique 97.15, régissant les conditions et modalités d’exercice du droit de grève, a été approuvé en seconde lecture après son renvoi par la Chambre des conseillers.
La veille, la Commission des secteurs sociaux de la Chambre des représentants avait validé ce projet de loi, après son adoption par la Chambre des conseillers le lundi précédent.
Cette adoption s’inscrit dans un contexte de forte tension sociale, coïncidant avec l’intensification des actions des centrales syndicales qui, en raison de leurs revendications – principalement le rejet du projet de loi susmentionné – ont décrété une grève nationale générale le 5 février 2025. Cette loi est perçue comme une atteinte flagrante aux droits des travailleurs et aux acquis syndicaux, alimentant ainsi un climat de mécontentement croissant au sein du milieu syndical.