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Coalition sous pression : un face-à-face décisif entre le PAM et le RNI

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Les tensions montent au sein de la majorité gouvernementale. Face à une crise politique qui menace la cohésion de la coalition, les leaders du Parti de l’Authenticité et de la Modernité (PAM), du Rassemblement National des Indépendants (RNI) et du Parti de l’Istiqlal s’apprêtent à tenir une réunion décisive. Objectif : désamorcer le conflit qui oppose le PAM au RNI, après des déclarations jugées provocatrices visant un ministère dirigé par Fatima-Zahra Mansouri.

Tout a commencé lorsque Mohamed Oujar, figure du RNI, a critiqué ouvertement le ministère de l’Aménagement du territoire, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la Ville, dirigé par Mansouri. Une attaque qui a immédiatement fait réagir la ministre, furieuse de voir son département pris pour cible. Elle n’a pas tardé à interpeller Aziz Akhannouch, chef du RNI et chef du gouvernement , dénonçant une remise en cause injustifiée de son action ministérielle et une atteinte à l’esprit de solidarité gouvernementale.

Le PAM riposte et durcit le ton

La riposte du PAM ne s’est pas fait attendre. Son bureau politique a affiché un soutien sans faille à Fatima-Zahra Mansouri, rappelant la nécessité d’un respect mutuel au sein de la majorité. Mais la tension est montée d’un cran lorsque Mohamed Mehdi Bensaïd, autre cadre influent du parti, a averti que toute tentative de déstabilisation ne resterait pas sans réponse. « Nos militants sont respectueux, mais ceux qui les provoquent nous trouveront sur leur chemin », a-t-il déclaré, laissant planer une menace à peine voilée.

Une majorité fragilisée à l’approche des législatives de 2026

Cette crise intervient à un moment critique. À moins de deux ans des élections législatives, les équilibres internes de la majorité se fragilisent, chaque parti cherchant à marquer son territoire et à défendre le bilan de ses ministres. Avec la montée des ambitions électorales, les rivalités internes se font de plus en plus visibles, menaçant la stabilité du gouvernement.

La réunion prévue dans les prochains jours sera donc cruciale. Elle devra non seulement apaiser les tensions actuelles, mais aussi tracer une ligne claire pour éviter que ces conflits internes ne compromettent la gouvernance du pays à l’approche des échéances électorales. Reste à savoir si la coalition saura retrouver une cohésion, ou si ces dissensions annoncent une recomposition politique en vue de 2026.

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