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Les rivalités de la coalition gouvernementale à l’approche du Mondial 2030

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La coalition gouvernementale marocaine, formée du Rassemblement National des Indépendants (RNI), du Parti Authenticité et Modernité (PAM) et du Parti de l’Istiqlal (PI), traverse une phase délicate. Alors que le Maroc se prépare à organiser la Coupe du Monde 2030, les ambitions partisanes s’aiguisent, transformant l’alliance en une arène de rivalités feutrées mais déterminantes.

Tensions dans les rangs

Lors d’une récente séance parlementaire, le PAM a surpris en critiquant ouvertement Saad Berrada, ministre de l’Éducation nationale et membre du RNI. Ce repositionnement, inattendu au sein d’une coalition, reflète une volonté du PAM de se démarquer. Ce parti, en quête de leadership, cherche à renforcer son image en critiquant certaines politiques gouvernementales, notamment à l’approche des élections.

De son côté, le secrétaire général de l’Istiqlal, Nizar Baraka, a marqué les esprits lors de la commémoration de la Déclaration d’indépendance. Il a dénoncé les effets de la crise économique sur les classes moyennes et défendu une ligne politique tournée vers les préoccupations sociales. Son discours, en décalage avec l’optimisme affiché par ses partenaires, suggère une stratégie visant à positionner son parti comme un défenseur des citoyens face aux défis économiques.

Les stratégies en jeu

Le RNI, parti au pouvoir, doit composer avec une opinion publique critique, notamment sur la question du coût de la vie. Aziz Akhannouch a annoncé une série de rencontres à travers les régions pour renouer avec les citoyens et réaffirmer le bilan gouvernemental. Cette approche vise à contrer les attaques tout en consolidant la position du RNI dans la perspective des prochaines échéances électorales.

Le PAM, quant à lui, tente de rebondir après une période de turbulences internes. Fatima-Zahra Mansouri, ministre de l’Habitat et figure de proue du parti, n’a pas caché son ambition de porter le PAM à la tête du gouvernement. Ses récentes déclarations insistent sur la nécessité d’un programme clair et d’un leadership fort pour répondre aux attentes des citoyens.

Les enjeux de demain

Dans ce contexte, une question cruciale demeure : quel parti saura convaincre les électeurs de revenir aux urnes et, surtout, regagner leur confiance ? La compétition pour diriger ce qui pourrait devenir le « Gouvernement du Mondial » dépasse les simples calculs partisans. Elle incarne un enjeu national, où chaque force politique devra prouver sa capacité à porter un projet collectif ambitieux.

L’année à venir s’annonce décisive pour l’avenir politique du Maroc, marqué par une rivalité croissante au sein de la majorité et des attentes citoyennes de plus en plus pressantes. Qui saura s’imposer comme le véritable leader de cette nouvelle ère ? Dans la rivalité entre ces trois partis, quel parti parviendra à décrocher la présidence du gouvernement à l’horizon de la Coupe du Monde 2030 et, surtout, qui saura gagner la confiance des Marocains pour incarner la vision d’un Maroc à l’aube de cette échéance ? Les urnes trancheront.

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