En pleine contestation internationale l’Algérie assiste seule à l’investiture du président du Mozambique
Le président élu, Daniel Chapo, prête serment ce mercredi au Mozambique, après une longue période de violence qui a débuté en octobre dernier, provoquant la mort et le déplacement de milliers de personnes au-delà des frontières du pays en raison de l’opposition dirigée par Venâncio Mondlane, selon le réseau d’informations Harare.
Les nouveaux membres du parlement mozambicain ont prêté serment lundi, dans une atmosphère de vigilance face à une éventuelle résurgence de la violence dans la capitale. Les partis Renamo et Mouvement Démocratique du Mozambique ont ordonné à leurs députés élus de ne pas siéger au parlement.
La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), l’organisation régionale dédiée à la région sud-africaine, n’a pas encore confirmé la présence de ses dirigeants à la cérémonie d’investiture du président mozambicain.
Des rapports publiés par le site ALL Africa indiquent que le président du Portugal, Marcelo Rebelo de Sousa, l’ancienne puissance coloniale du Mozambique, pourrait ne pas assister à la cérémonie d’investiture, le parlement portugais ayant adopté deux résolutions appelant le pays à rejeter les élections présidentielles suite à des accusations de fraude.
Par ailleurs, l’Algérie a envoyé son ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, Laïd Rebigua, pour représenter le président Tebboune lors de la cérémonie d’investiture du nouveau président mozambicain, Daniel Francisco Chapo.
L’Algérie craint que le Mozambique ne modifie sa position sur la question du Sahara marocain, ce qui explique sa volonté de participer à l’investiture du nouveau président malgré le boycott international largement répandu.
Il convient de noter que le président élu, Chapo, âgé de 47 ans, est avocat et juriste. Il a occupé un poste de responsable régional dans le nord du Mozambique et est le secrétaire général du parti Frelimo, qui a libéré le pays du joug colonial portugais.
