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Le Monde : Akhannouch accusé de clientélisme à travers des nominations des employés de son entreprise au sein du gouvernement

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Le quotidien français Le Monde a critiqué les récentes nominations à des postes clés, tant au sein du gouvernement que dans des institutions publiques, soulignant les liens économiques unissant ces responsables au chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, et à ses entreprises familiales.

Dans un article publié ce week-end, intitulé « Au Maroc : remaniement ministériel sur fond de luttes claniques », le journal affirme qu’Akhannouch a désigné des cadres et anciens employés de sa holding à la tête de ministères et d’une agence nationale.

Ces nominations, intervenues à moins de deux ans des prochaines élections législatives, suscitent, selon Le Monde, des craintes quant à une éventuelle emprise oligarchique sur la scène politique.

L’article revient notamment sur la désignation de Mohamed Saâd Berada comme ministre de l’Éducation nationale, du Sport et de la Jeunesse, un nom qui a surpris. Le Monde décrit Berada comme une figure atypique : un entrepreneur ayant bâti sa fortune dans l’industrie des confiseries et du chocolat. Un choix qualifié d’énigmatique, d’autant que Berada n’a jamais occupé de fonction élective, de poste administratif d’envergure ou de rôle lié à l’enseignement, et qu’aucune expérience dans la gestion publique ne le prédestinait à ce portefeuille.

Selon Le Monde, ce profil surprenant est en réalité un ami proche d’Akhannouch, un lien qui remonte aux années 1980. Le journal cite même un dirigeant d’une grande entreprise affirmant que les deux hommes « se connaissent depuis des décennies ».

Outre Berada, le quotidien s’attarde sur la nomination du nouveau ministre de la Santé, Amine Tahraoui, ancien cadre dans l’entreprise dirigée par l’épouse du chef du gouvernement, ainsi que sur celle de Wafae Jemali, désignée à la tête de l’Agence nationale d’appui social. Jemali, qui appartient au cercle rapproché d’Akhannouch, dirigera une structure stratégique gérant des millions destinés aux populations vulnérables.

Le Monde avertit que, dans un tel contexte, cette institution pourrait être exploitée à des fins clientélistes, à l’approche des élections. L’article conclut en analysant cette stratégie : Akhannouch, à ce stade, semble rechercher davantage des personnes dévouées que des profils compétents.

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