Grève des avocats : Une paralysie du système judiciaire et un appel au dialogue de la part du ministre de la Justice
Les avocats marocains poursuivent leur grève ouverte pour la sixième journée consécutive, paralysant ainsi le secteur judiciaire du pays.
Le projet de loi sur le code de procédure civile, qui a été adopté par la Chambre des représentants en juillet dernier et qui doit maintenant être approuvé par la Chambre des conseillers, a suscité un vif débat au sein de la profession. Les avocats le considèrent comme « anticonstitutionnel », estimant qu’il menace la profession, en sapant son rôle fondamental et son indépendance.
Parmi les dispositions du projet de loi qui ont suscité l’indignation des avocats figure la création d’offices de médiation destinés à intervenir dans la résolution des litiges avant que les parties concernées ne saisissent le tribunal.
En outre, certaines phases du procès verraient la suppression de l’intervention des avocats, tandis que des amendes seraient imposées aux parties si le jugement ne leur était pas favorable.
Dans ce contexte de grèves prolongées, les juges continuent à rendre leurs décisions malgré l’absence des avocats, ce qui risque de compromettre la paix judiciaire et d’entraver les droits d’un grand nombre de justiciables.
Par ailleurs, les prévenus pourraient être les premières victimes de cette grève. L’article 120 de la Constitution stipule que toute personne a droit à un procès équitable et à un jugement dans un délai raisonnable. Il garantit également les droits de la défense devant toutes les juridictions.