Remaniement Ministériel : Indemnités et avantages des ministres sortants du gouvernement d’Akhannouch
Les gouvernements successifs ont versé une pension exceptionnelle à de hauts responsables, un poste prévu par les lois financières sous l’appellation « charges communes », avec un budget dépassant 50 milliards de dirhams réparti entre plus de 600 personnalités du monde politique, artistique et sportif.
Les ministres ayant quitté le gouvernement d’Aziz Akhannouch lors du remaniement ministériel recevront une généreuse indemnité équivalente à dix mois de rémunération, soit 600 000 dirhams pour chacun d’eux, conformément au dahir n° 1-74-331 de 1975 relatif au statut des membres du gouvernement et à la composition de leurs cabinets, selon le quotidien Assabah.
Huit ministres ont ainsi quitté le gouvernement, dont Khalid Ait Taleb, ministre de la Santé et de la Protection sociale, Chakib Benmoussa, ministre de l’Éducation nationale, Mohamed Sadiki, ministre de l’Agriculture, Abdelatif Miraoui, ministre de l’Enseignement supérieur, Mohamed Abdeljalil, ministre des Transports, Aawatif Hayar, ministre de la Solidarité, Mohcine Jazouli, ministre de l’Investissement, et Ghita Mezzour, ministre de la Transition numérique et de la Réforme administrative.
Selon la même loi, ces ministres ont droit à une retraite exceptionnelle pouvant atteindre 70 000 dirhams par mois, ou une pension de 40 000 dirhams pour les anciens ministres sans revenu. Ceux-ci doivent remplir annuellement un formulaire déclarant leur revenu pour combler l’écart jusqu’à 40 000 dirhams, afin de maintenir leur statut social et leur niveau de vie.
Les cinq ministres récemment nommés devront, pour éviter la double fonction entre Parlement et gouvernement, céder leurs sièges parlementaires aux suivants sur leurs listes électorales, selon l’article 14 de la loi organique n° 27.11 relative à la Chambre des représentants. Parmi eux, Abdessamad Kayouh, Omar Hejira, Adib Benbrahim, Hicham Sabri et Lahcen Saadi, qui étaient respectivement élus dans les circonscriptions de Taroudant Sud, Oujda Angad, Rabat Chellah, Béni Mellal et Taroudant Nord. Les nouveaux députés percevront une indemnité mensuelle de 36 000 dirhams.
Des ajustements interviendront également au sein de la Chambre des représentants, où un nouveau vice-président sera élu pour remplacer Kayouh, promu ministre, conformément au règlement interne de la Chambre lors de la prochaine séance plénière.
En outre, avec le projet de loi de finances 2025 en discussion, la Chambre devra élire un nouveau président pour la commission des Finances et du Développement économique après la nomination de Lahcen Saadi, qui a été représenté par son adjoint Ahmed El Abbadi lors de la réunion de vendredi.
Par ailleurs, le parti de l’Istiqlal devra désigner un nouveau président de groupe parlementaire suite à la nomination d’Hejira, et le Parti Authenticité et Modernité devra proposer des remplaçants pour la Commission des affaires étrangères et de la défense nationale après la nomination de Sabri, ainsi qu’un membre pour la Commission des Finances suite à la nomination de Benbrahim.